Dans la mesure où les hypocrites, selon ce qui a été dit auparavant, répondent souvent à Dieu et apportent telle ou telle objection, le Prophète vérifie ici ce qu'ils auraient pu alléguer; car il dit que la bienfaisance de Dieu avait été restreinte par eux, et que c'était en effet leur faute si elle ne leur coulait pas. Car ils auraient pu ainsi objecter: «Tu prêches vraiment bien en respectant la générosité paternelle de Dieu, parce qu’il nous fournit de la nourriture; mais la chaleur brûle à un moment notre blé, les pluies hors saison détruisent à un autre moment nos provisions: en un mot, il n'y a rien de certain, mais tout est en désordre. Pour qu'il puisse donc éviter cette objection, dit-il, que c'était à cause de leur méchanceté et de leur dépravation, que Dieu n'a pas réglé chaque partie de l'année de manière à leur permettre de voir de leurs yeux sa générosité continue.

Ce passage mérite une mention spéciale: car la faveur paternelle de Dieu ne brille pas si continuellement dans notre nourriture quotidienne, mais que de nombreux nuages ​​interceptent notre vue. C'est pourquoi les hommes impies pensent que les années sont maintenant stériles et ensuite fructueuses par simple hasard. Nous ne voyons en effet rien de si réglementé à tous égards dans le monde, que la bonté de Dieu puisse être vue sans nuages ​​ni obstructions: mais nous ne considérons pas d'où vient cette confusion, même parce que nous nous empêchons d'accéder à nous, de sorte que sa bienfaisance pas nous rejoindre. Nous jetons le ciel et la terre dans la confusion par nos péchés. Car si nous étions en bon ordre quant à notre obéissance à Dieu, tous les éléments seraient sans doute conformables, et nous devrions ainsi observer dans le monde une harmonie angélique. Mais comme nos convoitises tumultent contre Dieu; non, alors que nous suscitons la guerre tous les jours et que nous le provoquons par notre orgueil, notre perversité et notre obstination, il faut nécessairement que toutes choses, en haut et en bas, soient en désordre, que les cieux paraissent à un moment nuageux, et que les pluies continues devraient à un autre moment détruire les produits de la terre, et que rien ne devrait être sans mélange ni souillé dans le monde. Cette confusion donc, dans tous les éléments, doit être attribuée à nos péchés: et c'est ce que veut dire le Prophète. Bien qu'en effet la réprimande ait été alors adressée aux Juifs, nous pouvons encore en tirer une leçon d'instruction générale.

Ces deux choses sont donc toutes deux vraies, - que Dieu n'est pas sans témoignage de sa bienfaisance, car il donne la pluie, il donne des saisons convenables, il rend la terre féconde, afin de nous fournir de la nourriture, - et aussi, que le ciel et la terre sont souvent dans un grand désordre, que beaucoup de choses se passent de façon inhabituelle, comme si Dieu ne se souciait pas de nous, parce que nous le provoquons par nos péchés, et ainsi confondons et renversons l'ordre de la nature. Ces deux choses doivent alors être considérées comme liées entre elles: car dans le cours ordinaire de la nature, nous pouvons voir l'inconcevable générosité de Dieu envers l'humanité; mais quant aux maux accidentels, la cause doit être considérée, même celle-ci - parce que nous ne permettons pas à Dieu de gouverner le monde dans un ordre régulier et cohérent, mais autant que nous pouvons nous troubler et confondre sa providence. Nous voyons donc comment convenablement le Prophète a ajouté cette vérité - que les iniquités du peuple avaient détourné la bienfaisance de Dieu. (153) Il suit ensuite -

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