Jérémie continue d'exhorter les Perses et les Mèdes, non qu'il leur ait jamais parlé; mais cette façon de parler, comme on l'a dit, servait à confirmer l'esprit des pieux, afin qu'ils puissent se sentir assurés que ce qui était sorti de la bouche de Jérémie n'était pas vain. Ici, donc, il assume la personne de Dieu lui-même et, avec autorité, ordonne aux Perses et aux Mèdes ce qu'ils devaient faire. Il répète: Criez à haute voix contre elle. En criant à haute voix ou en criant, il entend le cri de triomphe que les soldats lancent lorsqu'une ville est prise, ou plutôt, comme je pense, les cris encourageants, par lesquels les soldats se réveillent lorsqu'ils émettent une attaque; car les batailles ne sont jamais sans cris, ni l'assaut des villes. God Titan demande aux soldats de s'animer les uns les autres à leur manière habituelle pour faire un effort acharné. Criez, dit-il, puis ajoute, tout autour.

Il dit alors: Elle a donné sa main Par ces mots, il laisse entendre que Babylone ne pourrait pas résister. Les mains sont généralement données en signe d'union; mais on dit aussi qu'il donne sa main qui avoue être vaincu. En ce sens, nous pouvons prendre les paroles de Jérémie, selon lesquelles Babylone avait donné sa main, parce qu'elle ne pouvait pas se défendre contre les Mèdes et les Perses. Mais comme nous le savons, la ville fut prise par trahison, de cette manière aussi s'accomplit ce que Jérémie avait annoncé, lorsque deux Satrapes, pour se venger de torts privés, envoyèrent chercher Cyrus: car ainsi il arriva que Babylone, ou ceux qui s'y trouvaient, volontairement tendu les mains.

Il est ajouté, ses fondations sont tombées et ses murs ont été renversés; non que Cyrus ait attaqué la ville avec des engins guerriers, car il est entré par les gués; mais les soldats montaient toujours facilement sur les murs. Jérémie parle alors au figuré, comme s'il avait dit, que les Chaldéens se sont trompés en pensant qu'ils avaient de fortes forteresses, parce que les murs ne leur serviraient à rien, aussi hauts et larges qu'ils soient. Et nous savons ce que les historiens antiques racontent de ces murs et tours. L'événement était presque incroyable; car personne n'aurait pu croire qu'une ville si fortifiée pouvait être prise d'assaut. Mais le Prophète se moque de cette confiance et déclare que les murs seraient renversés, avec leurs fondations (60) Mais comme c'était une chose difficile à croire, il ajoute à nouveau une confirmation, que ce serait la vengeance de Jéhovah; comme s'il avait dit que la destruction de Babylone ne devait pas être estimée selon les pensées des hommes, parce que Dieu y mettrait sa merveilleuse puissance. En attendant, il anime à nouveau les Perses et les Mèdes à se venger et à rendre aux Babyloniens ce qu'ils avaient mérité. Le Prophète en bref laisse entendre que les Perses et les Mèdes seraient armés pour exécuter la vengeance de Dieu sur les Babyloniens.

Mais nous devons remarquer la dernière clause, Faites-lui ce qu'elle a fait aux autres; car nous apprenons donc, ce que nous avons également observé ailleurs, qu’une récompense est rendue à chacun, afin que ceux qui ont été cruels envers les autres, trouvent à quel point le jugement de Dieu est terrible. Dieu n'exécute pas toujours son jugement par les hommes; mais c'est toujours vrai,

"Malheur à toi qui pille, car tu seras pillé".

et aussi ça,

"Le jugement sans pitié sera pour lui
qui n’a montré aucune miséricorde;

et encore plus loin,

"Avec quelle mesure on mesure,
la même chose lui sera rendue. »

(Ésaïe 33:1; Jaques 2:13; Matthieu 7:2.) Cette vérité reste donc fixe et immuable. Mais Dieu de diverses manières rend aux impies leur récompense; car il les punit tantôt par la main de l'homme, tantôt il suspend son jugement. Ici, il montre que les Perses et les Mèdes seraient les bourreaux de sa vengeance, comme les Chaldéens eux-mêmes avaient été pour ainsi dire ses fléaux quand il a châtié son peuple pour ses péchés; car il avait employé les Chaldéens à mener la guerre contre les Juifs. Mais Dieu a de nombreuses manières par lesquelles il appelle chacun à un compte. Ainsi enfin il punit les Chaldéens, parce qu'ils ne se livraient qu'à leur avarice et à leur ambition en opprimant les Juifs; car ce n'était pas leur but de punir les Juifs comme ils le méritaient; mais leur propre désir, comme je viens de le dire, les a conduits à la cruauté et au massacre. C’était donc simplement qu’ils devaient à leur tour être châtiés par la main de Dieu. Ça suit, -

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