Ce verset confirme l'exposé que j'ai donné; car Dieu ne réprouve pas maintenant son peuple, ni ne condamne ses péchés; mais au contraire, il les exhorte à entretenir une bonne espérance, bien qu'ils fussent accablés de misères extrêmes, il poursuit alors le même sujet quand il les invite à fuir Babylone et à sortir de Chaldée; car il promet la délivrance aux fidèles, et en même temps leur rappelle la ruine à venir de l'empire chaldéen, afin que ceux qui sont allés le plus loin consultent au mieux leur propre sécurité. Car le Prophète laisse entendre que tous ceux qui se trouvent en Chaldée seraient exposés à la violence des ennemis; c'est pourquoi il les invite à fuir et à partir rapidement. Mais comme je l'ai déjà dit, il promet une sortie libre aux Juifs; car il les aurait en vain exhortés à partir s'ils avaient été enfermés, car nous savons qu'ils avaient été enfermés comme dans des enclos. S'ils avaient alors été ainsi captifs, le Prophète aurait parlé par dérision en leur disant: Fuyez et allez Mais il montre que leur captivité ne serait pas perpétuelle, car Dieu lèverait tous les obstacles et ouvrirait la voie aux misérables exilés pour retourner dans leur propre pays.

Il les propose d'être comme des boucs avant les troupeaux: par quoi il veut dire qu'ils devaient se hâter en toute confiance. Car les boucs ont plus de hardiesse que les moutons, et ils vont devant le troupeau parce qu'aucune peur ne les retient. Ainsi, Dieu enlève aux Juifs toute crainte du danger quand il leur propose d'être comme des boucs devant le troupeau; comme s'il avait dit qu'ils n'étaient plus à craindre, de peur que les Chaldéens ne les punissent pour avoir avoué leur désir de retourner dans leur propre pays; car c'était une offense capitale de parler de leur retour tant que les Chaldéens régnaient sur les Juifs. Mais Dieu promet maintenant un changement, car il dissiperait la terreur par laquelle ils avaient été retenus pendant un certain temps. Ça suit, -

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