Commentaire Biblique de Jean Calvin
Jérémie 50:9
Ici encore, Dieu déclare que des ennemis viendraient renverser la monarchie de Babylone; mais ce qui a déjà été évoqué est ici exprimé plus clairement. Car il dit, d'abord, qu'il serait le chef de cette guerre - que les Perses et les Mèdes se battraient sous son autorité. I , dit-il (le pronom אנכי , anki, est ici catégorique,) Je suis lui, dit Dieu, qui réveille et apporter, puis il ajoute, une assemblée de grandes nations Les Chaldéens, comme nous le savons, avaient dévoré de nombreux royaumes, car Babylone avait subjugué toutes les nations voisines. Sauf que cela avait été clairement exprimé, ils auraient pu ignorer les menaces prophétiques. Mais Jérémie parle ici de l'assemblée des grandes nations, de peur que les Chaldéens, comptant sur leur puissance, la grandeur de la monarchie et la multitude de leurs hommes, ne se promettent la victoire et s'endorment ainsi dans leurs indulgences. Dieu alors, dans ces mots, laisse entendre brièvement qu'il y aurait à portée de main ceux qui, en nombre et en puissance, surpasseraient les Chaldéens.
Il ajoute ensuite: Ils se mettront en ordre contre elle. Quelque chose doit être fourni ici - qu'ils mettraient la bataille en ordre. Or, par cette expression, le Prophète expose l'audace des Perses et des Mèdes, car ils seraient immédiatement prêts pour le conflit; ils ne se consulteraient pas longtemps, mais avanceraient rapidement au combat. En bref, il se réfère à la rapidité et à l'audace des Perses et des Mèdes, quand il dit: Ils se mettront en ordre contre elle; pour ceux qui se méfient de leurs propres forces, prennent des positions convenables, ou tentent des embuscades, ou se retirent pendant un certain temps jusqu'à ce qu'ils connaissent tous les plans de leurs ennemis; mais le Prophète dit que les Perses ne le seraient en aucun cas, parce qu'ils seraient prêts pour la bataille dès le début, et auraient l'armée en ordre contre les Babyloniens.
Il s'ensuit que de là sera Babylone. Le mot משם, mesham, signifie de cet endroit. Mais le Prophète laisse entendre que les Perses deviendraient des conquérants par une seule bataille, de sorte que les Chaldéens n'oseraient plus résister. Nous savons en effet que ceux qui, une fois mis en fuite, préparent souvent de nouvelles forces et relancent la bataille; c'est en effet généralement le cas, et il arrive rarement que quiconque soit vaincu en une seule bataille. Mais le Prophète déclare ici que Babylone serait prise à un moment donné; aussitôt, dit-il, que le combat commencera, les ennemis non seulement vaincront, mais d'un seul assaut prendront Babylone pour la faire captive.
Nous percevons donc maintenant le dessein du Prophète; mais, sans doute, cette prophétie était une dérision pour l'incroyant, car il semblait parler d'une chose impossible: ainsi il chantait une fable aux sourds. Mais Dieu, cependant, n'a pas sans raison prédit que Babylone serait tellement prise, qu'elle tomberait, pour ainsi dire, en un instant entre les mains d'ennemis. Nous avons dit, en effet, hier, qu'elle a été longtemps assiégée et prise par la trahison dans la nuit; mais nous avons également dit que cette prophétie ne doit pas se limiter à une période; car Babylone était souvent prise. Elle a été prise par le truc de Zopyrus, comme nous l'avons dit hier, alors qu'elle se croyait suffisamment forte pour résister, et Darius avait presque désespéré. Nous ne trouverons donc rien d'incohérent dans cette prophétie, si nous considérons à quel point la sécurité de ce peuple était grande et couchée, même au moment où ils ont été soudainement renversés.
Il ajoute maintenant, Ses flèches comme celles d'un homme vaillant; certains le rendent, comme celui d'un homme en deuil, car certains mettent le point sur le côté droit et certains sur la gauche. Le mot שכל, shecal, signifie agir avec prudence, être prospère et aussi être endeuillé. Mais je suis d'accord avec ceux qui prennent le premier sens, car il suit immédiatement, il ne reviendra pas en vain Ceux qui rendent le mot «endeuillé», comprennent par là les flèches des Perses seraient mortelles ou mortelles. Mais le contexte ne correspond pas, car une explication est donnée par la suite, qu'il ne reviendrait pas en vain. Il semble donc que par ce mot Jérémie désigne leur dextérité, comme s'il avait dit que les Perses seraient si habiles à lancer des flèches, qu'ils ne déchargeraient pas une flèche en vain; car ceux qui sont bien exercés dans cet art visent toujours directement un ennemi, et ne tirent jamais leurs flèches ici et là sans effet. Alors le Prophète dit que les flèches des Perses seraient celles des hommes qui tirent habilement, qui savent prendre un bon but. (55) Et il les appelle vaillant ou fort; car il ne suffit pas d'envoyer des flèches directement contre un ennemi, sauf qu'il y a aussi du courage et de la force pour leur tirer dessus; car les flèches pouvaient en toucher un, mais pas pénétrer dans son corps, ou à peine blesser sa peau. Mais le Prophète se réfère à ces deux choses - que les flèches seraient lancées avec une force suffisante pour frapper et blesser les Chaldéens - et qu'elles auraient aussi toujours un but direct, de sorte que personne ne raterait son objet. Il suit ensuite, -