Commentaire Biblique de Jean Calvin
Joël 2:22
Ici, le Prophète adresse son adresse aux bêtes; non pas que son instruction leur convenait; mais c’était une façon plus efficace de parler, quand il invitait les bêtes mêmes à participer à la joie du peuple; car si les Juifs n’avaient pas appris que la colère de Dieu était maintenant proche, aucune consolation que le Prophète a appliquée jusqu’à présent n’aurait eu de poids pour eux. Mais maintenant, depuis qu'ils ont perçu que la colère de Dieu ne s'est pas seulement suspendue sur eux, mais s'est étendue beaucoup plus loin, même aux bêtes, et puisque le Seigneur aurait pitié d'elles, de sorte que sa bénédiction serait partagée par les bêtes et les animaux bruts. , l'adresse était bien plus impressionnante. Nous voyons donc que le Prophète, pour la meilleure raison, a dirigé son discours vers les bêtes mêmes, bien que dépourvu d'esprit et de discernement. Car en s'adressant aux animaux bruts, il s'adressait aux hommes avec une double force; c'est-à-dire qu'il a impressionné leurs esprits plus efficacement, afin qu'ils puissent sérieusement confesser à quel point la colère de Dieu était grande, et aussi combien serait sa bénédiction.
Bêtes, dit-il , n'ayez pas peur. Alors les bêtes des champs auraient dû redouter le jugement de Dieu qu'il avait auparavant dénoncé; car si Dieu n'avait pas pacifié son peuple, le feu de sa colère aurait consumé toute la terre, les arbres et les pâturages; donc toutes les bêtes ont dû être affamées. Mais maintenant, quand Dieu sera réconcilié avec son peuple, sa bénédiction sourira aux animaux bruts. Que dire alors des hommes? Car Dieu leur est proprement propice, et non les animaux bruts. Nous voyons donc que le fruit de la réconciliation est rendu plus évident, lorsqu'il est en partie étendu à la création brute.
Il dit donc : Ne craignez pas, bêtes des champs: car les pâturages du désert pousseront, les arbres porteront leurs fruits. Par ces mots, le Prophète laisse entendre que si la colère de Dieu envers son peuple avait été implacable, la stérilité de la terre n'aurait pas été améliorée. D'où vient donc un changement si soudain que les pâturages poussaient, que les arbres produisaient leurs fruits, le figuier et la vigne, sinon que Dieu se plut à bénir la terre, après avoir reçu les hommes en faveur? Nous appréhendons maintenant la signification du Prophète, même celle-ci, que la terre serait créée par un Dieu en colère pour exécuter son jugement, et qu'il n'y aurait pas de remède à la stérilité de la terre jusqu'à ce que les hommes aient propité Dieu. C'est la somme de l'ensemble. Il suit maintenant -