L'historien revient dans la tribu de Manassé en vue de confirmer ce que nous avons vu autrefois à propos des filles de Selophead. Car même si c'était une nouveauté pour les femmes de réussir sans discernement avec les hommes, mais comme cinq d'entre elles avaient survécu à leur père, elles prouvèrent qu'il était juste qu'elles soient admises à une portion, de peur qu'il ne mente sous le reproche, alors qu'il était innocent. d'être mort sans enfant. Dieu avait répondu à Moïse par son oracle, qu'en ce qui concerne la succession, ils devraient être comptés comme une tête. Ils demandent maintenant que la décision ainsi donnée par la bouche du Seigneur soit mise à exécution. Quant au nom de premier-né, encore donné à Manassé, il doit être compris pour ne pas être en contradiction avec la prophétie de Jacob; ou plutôt sa primogéniture est ici en quelque sorte enterrée, et sa dignité limitée au passé. Ici, cependant, il est à remarquer que les hommes sont si tenaces et tellement dévoués à leurs propres intérêts, qu'il leur vient rarement à l'esprit de donner aux autres ce qui leur est dû. Les filles de Selophead avaient obtenu une partie par un décret céleste; et personne n'avait osé prononcer un mot contre lui; et pourtant s'ils s'étaient tus, aucune considération ne leur aurait été accordée. Par conséquent, de peur que le retard ne leur soit nuisible, ils s'appliquent à Josué et à Éléazar et insistent pour qu'ils ne soient pas privés de leur succession légitime. Aucun délai n'est interposé par Josué pour empêcher qu'ils obtiennent immédiatement ce qui est juste, ni aucun murmure de la part du peuple. Nous en déduisons donc que tous étaient disposés à agir équitablement; mais chacun est occupé de son propre intérêt, et trop enclin à négliger celui des autres.

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