11. Et Manassé avait à Issachar, etc Comment ils étaient si mêlés qu'ils en possédaient cités dans le sort d'Aser et d'Issacar, alors que la tribu d'Ephraïm habitait entre leurs limites, il n'est pas facile de deviner, à moins que, peut-être, il ne soit perçu qu'une habitation plus commode ne ferait pas l'objet de nombreuses plaintes, (156) ou, peut-être, après que tout le pays soit devenu plus certainement connu, des changements ont été apportés aux principes d'équité dans l'ancienne partition. Cela semble donc avoir été une nouvelle acquisition après avoir découvert que les enfants de Manassé pouvaient occuper une plus grande étendue sans perte pour les autres. L'habitation ne leur était pas non plus subjuguée, dont ils pouvaient jouir immédiatement, mais c'était un héritage conservé dans l'espérance et fondé davantage sur la promesse céleste que sur la possession réelle. Et pourtant, le fait de ne pas avoir pris possession de ces villes est attribué à leur faute, car le sort qui leur a été attribué était un gage de victoire indubitable. La raison, par conséquent, pour laquelle ils ne pouvaient pas expulser les habitants était, parce qu'ils n'étaient pas entièrement persuadés dans leur esprit que Dieu est vrai, et ont étouffé son libre arbitre par leur propre lenteur. Mais un autre crime encore moins pardonnable a été commis lorsque, ayant en leur pouvoir de tout détruire facilement, ils ont non seulement été paresseux dans l'exécution du commandement de Dieu, mais, induits par un lucre crasseux, (157) ils ont préservé les vivants que Dieu avait voués à la destruction. Pour les personnes auxquelles nous rendons hommage, nous prenons en quelque sorte sous notre foi et notre protection. Dieu les avait nommés ministres de sa vengeance, et il leur donne la force de l'exécuter: non seulement ils retardent, mais se privent de la liberté d'agir correctement. Il n'est donc pas étrange que Dieu ait sévèrement puni cette impitoyable perversité, en faisant de ces nations qu'ils avaient pardonnées face à une interdiction claire, devenir comme des épines pour percer leurs yeux et des piqûres pour leur écorcher le flanc.

Ici, à nouveau, une question se pose: comment les villes leur ont-elles été accordées dans la tribu d'Aser et d'Issacar, alors que les parties des deux étaient encore inconnues? Ici, donc, ce qui n'avait pas encore eu lieu est relaté par anticipation. Quoi qu'il en soit, nous en déduisons que par ignorance des localités, les portions individuelles n'ont pas été divisées de façon exacte pour ne pas obliger par la suite à corriger ce qui avait été plus ou moins décidé. (158) Et nous devons tenir en général, en ce qui concerne à la fois la tribu d'Éphraïm et les autres, que beaucoup des villes qu'ils ont gagnées n'étaient d'aucune utilité à cause de la dévastation. Je ne doute pas que de nombreuses ruines soient enterrées ici. Par contre, il faut en conclure que dans des endroits fertiles, ou possédant d'autres avantages, où n'existaient que de petits villages, leurs villes célèbres ont été fondées. Il est certain que Sichem était d'une importance suffisante pour détenir à la fois un nom et un grade, et pourtant il n'est pas fait mention ici. Il en est de même de la Samarie qui, comme on le sait, appartenait à la même tribu d'Éphraïm quand elle était la métropole du royaume d'Israël. Il est donc clair que chaque tribu possédait plusieurs villes, qui sont ici passées sous silence.

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