Commentaire Biblique de Jean Calvin
Josué 5:11
11. Et ils ont mangé du vieux maïs, etc. manger du pain de froment n'est pas très clair. Car ils avaient habité dans un pays qui n'était pas inculte et était assez fertile. Au moins dans les territoires des deux rois, il y avait assez de blé pour approvisionner les habitants. Il ne semble pas raisonnable de supposer que les enfants d'Israël ont laissé le maïs qu'ils y trouvaient pourrir et périr par de simples déchets. Et je ne doute pas qu'ils mangeaient la chair qui restait des sacrifices. Il est donc tout à fait possible qu'ils ne se soient pas totalement abstenus de manger du pain de froment et n'aient pas abandonné leur nourriture habituelle. Car un pays assigné à une dixième partie n'aurait pas pu fournir une nourriture suffisante à toute la multitude, car il ne fait aucun doute qu'une juste estimation a été faite lorsque Moïse n'y installa que deux tribus et une demi-tribu. Les douze tribus n'avaient donc pas encore trouvé de nourriture suffisante, d'autant plus que le pays avait été dévasté par la guerre et que les Israélites, qui n'étaient pas en sécurité pour quitter le camp, ne pouvaient se consacrer à l'agriculture. La manne était donc nécessaire pour les nourrir jusqu'à obtenir un approvisionnement plus abondant. Cela eut lieu dans le pays de Canaan, puis, en conséquence, ils retournèrent à la nourriture commune. Mais on ne sait pas pourquoi ils l'ont différé jusqu'à ce jour, à moins que ce ne soit qu'après la guérison de leur blessure, il fallait passer quelques jours à ramasser du maïs, tandis que la religion ne leur permettait pas de faire du pain de peur de rompre le sabbat. Mais bien que ce repos fût sacré, nous tirons parti des circonstances qu'ils se sont empressés, car la farine devait avoir été préalablement préparée, car ils ne pouvaient pas la moudre et la cuire en une seule journée.
Quoi qu'il en soit, le Seigneur leur a fourni des provisions aussi longtemps que leur besoin devait être satisfait. L'échec de la manne sur un coup, et au moment même, doit avoir fourni une attestation supplémentaire de la bonté de Dieu, dans la mesure où il était de là évident que la manne était une ressource temporaire, qui n'était pas tellement descendue des nuages. comme d'une providence paternelle. Il est d'ailleurs clair que cela doit être entendu du produit de l'année précédente, et il est inutile de soulever aucune question à son sujet; car il aurait fallu trop de précipitation pour se précipiter sur les produits de l'année actuelle quand ils n'étaient pas encore convenablement mûrs, et un mois entier n'aurait guère suffi pour recueillir assez pour l'approvisionnement d'une si grande multitude. Je ne vois pas pourquoi les exposants devraient se donner tant de peine avec une question aussi claire.