Commentaire Biblique de Jean Calvin
Lévitique 19:27
27. Vous ne devez pas arrondir les coins. Il apparaît clairement que Dieu n'avait d'autre but que par l'interposition de cet obstacle de séparer Son peuple des nations païennes. Car il n'y a rien auquel les hommes sont plus enclins que de se conformer aux coutumes des autres; et par conséquent il en résulte qu’ils se communiquent mutuellement les vices. C'est pourquoi il fallait surtout veiller à ce que le peuple d'Israël n'adopte des habitudes étrangères et, par cette souplesse, ne se détache du véritable culte de Dieu; d'où aussi la phrase ordinaire est née, que le mot «commun» devrait être utilisé pour «impur». Dieu leur interdit donc strictement de se rabaisser aux habitudes des Gentils et de confondre la distinction qu'Il avait lui-même placée entre eux. Il ne fait aucun doute que c'était habituel pour les Gentils, par superstition, de couper des marques (31) sur leurs visages, de couper les cheveux en certaines étapes ou cercles, et dans leur deuil à lacérer leur chair ou à la défigurer avec des marques. Il est bien connu que les prêtres de Cybèle (32) ont fait des entailles dans leur chair avec des couteaux et des rasoirs, et se sont couverts de blessures partout, pour montrant leur zèle. La même chose était aussi couramment pratiquée par d'autres; dans la mesure où le monde est facilement trompé par les cérémonies extérieures. Mais bien que cela fût une chose en soi indifférente, cependant Dieu ne permettrait pas à son peuple d'être libre de la pratiquer, afin que, comme des enfants, ils puissent apprendre de ces légers rudiments, qu'ils ne seraient pas acceptables avec Dieu, à moins qu'ils ne le soient. tout à fait différent des étrangers incirconcis, et autant que possible de suivre leurs exemples; et surtout qu'ils devraient éviter toutes les cérémonies par lesquelles leur religion était témoignée. Car l'expérience enseigne à quel point le véritable culte de Dieu est obscurci par tout ce qui est adorable, et avec quelle facilité les superstitions dégoûtantes s'insinuent, lorsque les commentaires des hommes sont liés à la parole de Dieu. Sans doute cette partie, «Vous ne ferez aucune coupure dans votre chair pour les morts», etc., pourrait être exposée comme une correction de chagrin immodéré; parce que nous savons combien les hommes se dressent intempérément contre Dieu lorsqu'ils donnent les rênes à leur chagrin; mais comme le but des Gentils était de payer ce qui était dû aux morts, et de célébrer leurs obsèques funéraires (33) comme une sorte de propitiation, c'est probable, et plus convenable, que par l'ensemble du contexte ces gestes absurdes sont condamnés, qui étaient des preuves de piété parmi les Gentils, mais qui auraient été des souillures pour le peuple de Dieu.
La même chose apparaît plus clairement dans le passage du Deutéronome, qui suit, dans lequel Moïse condamne à se couper et à se faire chauve pour les morts en relation les uns avec les autres, comme s'ils étaient une chose; et confirme la loi par un argument général, qu'ils pourraient se soustraire à toute pollution comme les enfants de Dieu; puisqu'ils ont été choisis pour être son peuple particulier; autant dire que la grâce de Dieu serait tout à fait frustrée, s’ils ne différaient pas du tout des nations étrangères. Quant à sa déclaration selon laquelle ils ont été choisis parmi toutes les nations, elle n'illustre pas un peu la miséricorde gratuite de Dieu, dont il les honora seul, en les appelant à l'espérance du salut éternel, et en passant par les Gentils; car il n'y avait pas de noblesse en eux, et ils n'en dépassaient pas les autres ni en nombre ni en aucune autre supériorité, à cause de laquelle il devrait les préférer au monde entier. Mais le dessein de Moïse, en magnifiant l'extraordinaire bonté de Dieu, était qu'ils pouvaient abhorrer d'autant plus ce mélange de maïs impur qui, en les mettant sur un pied d'égalité avec les Gentils, les dégradait de ce grand honneur.
" Toutes les castes des hindous portent sur leur front, ou ailleurs, ce qu'on appelle sectaires marques, qui les distinguent non seulement d'un point de vue civil, mais religieux, les uns des autres. "
"Hérodote observe que les Arabes se rasent, ou coupent leurs cheveux en rond, en l'honneur de Bacchus; (lib. 3. ch. 8). Il dit aussi: que les Maciens, peuple de Libye, se coupaient les cheveux en rond, de manière à laisser une touffe sur le dessus de la tête (lib. 4. ch. 175. "
«Que les anciens aient été très violents dans leur chagrin, déchirant les cheveux et le visage, se battant le sein, etc., est bien connu. Virgile représente la sœur de Didon: - Unguibus ora - foedans, et pectora pugnis . AEn. iv. 672. » - Adam Clarke, en locomotive.
" Nec paucis pererratis casulis, ad quandam villam possessoris beati perveniunt, et ab ingressu primo statim absonis ululatibus constrepentes, fanatice pervolant. Diuque capite demisso, cervices lubis intorquentes motibus, crinesque circamulos et pendulos morsibus suos incursantes musculos, ad postremum ancipiti ferro, quod gerebant, sua quisque brachia dissecant . " - Metam. (Lib. 8, Edit). (Bipont. 1. 184-185)