Commentaire Biblique de Jean Calvin
Lévitique 21:13
13. Et il prendra une femme dans sa virginité. Il faut plus au grand prêtre, à savoir qu'il ne doit pas épouser une veuve, ni une femme d'une autre tribu que la sienne. Une question peut en effet se poser quant à cette dernière clause, si le mot pluriel doit être restreint à une seule tribu, (189) alors qu'il est appliqué ailleurs à tous. Mais, si nous l'examinons de plus près, il est clair que «son peuple» équivaut à «son peuple», ( populares. ) Mais rien de particulier ne le fera être ici exigé du prêtre, si sa femme doit être enlevée seulement aux enfants d'Abraham. J'admets que les principaux prêtres ont épousé des femmes d'autres tribus, comme Elizabeth, issue de la tribu de Juda, a épousé Zacharie; mais, puisque le souverain sacrificateur est ici distingué de tous les autres, je ne vois pas comment il s'ensuivrait qu'une loi ou un privilège se rapportant à lui soit observé par toute la postérité d'Aaron. Sur ce point, cependant, je ne soutiendrai pas, s'il en est autrement. Mais assurément, puisqu'il présentait le type le plus brillant du Christ, il était juste qu'une sainteté supérieure et plus parfaite soit vue en lui. (190) Car telle était la tendance de la restriction, que sa femme, n'ayant pas connu un autre homme, devait manifester la modestie digne de son rang et la qualité de sacré honneur. Si quelqu'un objectait que le mariage d'un vieux prêtre avec une jeune fille était ridicule et quelque peu indécent, ainsi que sujet à de nombreux inconvénients; Je réponds que les règlements spéciaux devraient être exposés de manière à ne pas interférer avec les principes généraux. Si un vieillard décrépit tombe amoureux d'une jeune fille, c'est un désir vil et honteux; d'ailleurs il la fraudera s'il l'épouse. De là aussi surgiront la jalousie et la misérable angoisse; ou, en cherchant bêtement et avec passion à préserver l’amour de sa femme, il rejettera toute considération pour la gravité. Quand Dieu a interdit au souverain sacrificateur de ne marier qu'une vierge, il n'a pas voulu violer cette règle, qui est dictée par la nature et la raison; mais, compte tenu de l'âge, il désirait que la modestie et la convenance soient maintenues dans le mariage, de sorte que, si le prêtre était d'un âge avancé, il épousât une vierge pas trop éloignée de son âge; mais, s'il était échouant et maintenant mais peu adapté au mariage à cause de sa vieillesse, la loi selon laquelle il devait épouser une vierge était plutôt une exhortation au célibat, que de s'exposer à de nombreux troubles et au ridicule général.