Commentaire Biblique de Jean Calvin
Lévitique 23:36
36. Sept jours que vous offrirez. Ils ne passaient leurs vacances que le premier et le huitième jour, mais ils demeuraient dans des huttes, et pendant sept jours consécutifs, ils offraient des sacrifices, dont un compte rendu plus complet était ailleurs. Ce que Moïse traite donc distinctement dans le livre des Nombres, j'ai préféré l'introduire dans un autre endroit, où j'ai parlé des sacrifices en général. Tous ne sont pas d'accord sur le mot que j'ai traduit par «solennité». (354) עצרת , gnatsereth, est dérivé de עצר , gnatsar, qui signifie à la fois retenir et rassembler. Certains interprètes conservent donc la première étymologie, en la traduisant, «c'est le maintien ou l'interdiction de Dieu»; mais comme ce sens est quelque peu obscur, je n'ai pas hésité à le prendre, comme dans d'autres passages, pour une solennité; car, sans controverse, cela signifie tantôt jours de fête, tantôt assemblées ou conventions. Que mes lecteurs, cependant, choisissent le sens qu'ils préfèrent. Après que Moïse a prescrit concernant le reste et les offrandes, il ajoute une mise en garde, qu'il ne devrait y avoir aucune diminution du service ordinaire; sinon ils auraient pu transférer frauduleusement les sacrifices, qu'ils étaient déjà obligés d'offrir, aux jours de fête, et ainsi, comme on dit, s'efforcer de blanchir deux murs du même pot. C'est pourquoi, au début du verset 39, la particule אך, ac, semble être prise défavorablement; (355) car il y a une antithèse entre le service particulier de cette solennité et les rites communs qui devaient être observés à d'autres fois; comme s'il avait dit, qu'après avoir fait tout ce que la loi exigeait chaque jour, ils ne devaient pas manquer à cette observance; et par conséquent, qu'ils doivent se conformer individuellement à la fois au commandement général et spécial, s'ils veulent bien faire leur devoir. De plus, en se référant au temps, il montre qu'ils doivent être joyeux dans son exécution, car ils ne subiraient alors que peu de perte, car les fruits seraient tous récoltés; et c'est ce à quoi il se réfère quand il dit: «quand vous avez récolté le fruit du pays»; comme s'il avait dit qu'il avait égard à leur commodité, sinon ils auraient été à loisir à la maison; et ainsi il enlève toute excuse (pour la négligence.)