Commentaire Biblique de Jean Calvin
Lévitique 5:1
1. Et si une âme pèche. Les trois types de délit, auxquels Moïse se réfère au début du chapitre, semblent très différents les uns des autres; car la première, lorsqu'une personne a caché une chose qu'elle connaissait, ne pouvait pas résulter de l'erreur, cependant j'inclus cette dissimulation dont il traite sous la tête de l'erreur, en supposant que c'était quand une personne devait être induite par la honte ou craindre d'être complice de tout crime ou délit sur lequel il pourrait être interrogé, et ainsi, sans aucun dessein de se parjurer, mais en s'aveuglant, devrait retenir ce qu'il aurait dit, s'il avait dûment examiné la question. Pourtant, ces mots doivent être discutés plus étroitement, en respectant le sens dont les hommes ne sont pas bien d'accord. Certains pensent que le mot אלה, (266) alah, est mis pour «exécration», comme s'il avait été dit, si quelqu'un doit avoir entendu un méfait ou un crime détestable digne d'exécration; pourtant leur glose est contredite par ce qui suit immédiatement: «Qu'il l'ait vu ou connu». D'autres l'interprètent en effet comme signifiant un serment, mais le confinent à tort au parjure, comme si Moïse déclarait qu'il était coupable qui avait entendu un homme se parjurer, et ne s'était pas opposé à lui, mais avait plutôt couvert le parjure par sa propre connivence ou silence. . Je souscris donc plutôt à leur opinion qui l'exprime comme signifiant «adjuration»; car les mots se combineront donc très bien: «Si quelqu'un, étant convoqué comme témoin, doit avoir entendu la voix de l'adjuration, par laquelle il lui sera demandé au nom de Dieu de répondre véritablement sur la question proposée, et par faveur, ou la bonne nature, ou tout autre faux prétexte, comme s'il était enveloppé d'un nuage d'erreur, cachera ce qui, s'il avait prêté une attention diligente, il le savait bien, il sera coupable. Il faut alors rendre ici la particule disjonctive comme le conditionnel. Littéralement, c'est: «Si quelqu'un doit avoir entendu la voix de l'arbitrage, et (est) lui-même un témoin.» Mais pourquoi devrait-il dire: «s'il a été témoin», puis ajouter: «ou l'avoir connu», comme s'il se référait à des choses différentes? Ce que j'ai dit va très bien, qu'une personne devient elle-même coupable, qui, lorsqu'elle est citée comme témoin, ne répond pas à une question dont elle a connaissance. Maintenant, que signifie entendre la voix de l'arbitrage, à moins que vous ne compreniez qu'il est adjugé par la bouche d'un juge? Nous devons aussi observer que les trois sortes de péchés qui sont d'abord énumérées ont un rapport entre elles, puisqu'elles parlent de pécheurs infectés par l'impureté des autres; car, après que Moïse eut généralement ordonné que les délits commis par erreur soient expiés, il ajoute maintenant ce qui n'avait pas été assez explicitement déclaré, que ceux qui avaient aussi besoin d'expiation qui avaient été pollués par les souillures des autres. Ainsi ce premier s'accordera très bien avec les deux autres, ie, que si quelqu'un devait se rendre complice de l'infraction d'autrui, par parjure indirect, il devrait être impur jusqu'à ce qu'il ait offert une propitiation; car c'est ce que signifie l'expression «porter son iniquité»; comme si Moïse avait dit qu'il contracte la culpabilité qui aura caché un crime, au sujet duquel il avait été interrogé comme témoin.