Commentaire Biblique de Jean Calvin
Lévitique 7:6
Dans ces passages, Moïse confirme ce que nous avons vu auparavant concernant les droits des prêtres, et ajoute également une exception à laquelle il n'avait pas encore fait allusion. En général, donc, il réclame pour les prêtres ce qui restait des plus saintes victimes; et les distingue par cette prérogative des autres Lévites; d’où nous tirons combien Moïse était libre de tout désir égoïste, quand, par ordre de Dieu, il prive ses propres fils non seulement de la dignité conférée à ses neveux, mais aussi de leurs avantages pécuniaires. Que personne, dit-il, mais que les fils d'Aaron ne jouissent des oblations sacrées, parce qu'ils sont oints divinement pour pouvoir s'approcher de l'autel. Mais, comme une rivalité aurait pu surgir entre eux, il ajoute une loi spéciale, que certaines sortes d'offrandes ne doivent être prises que par le prêtre qui les a offertes. Car, bien qu'ils aient tous dû s'acquitter de leurs devoirs de manière désintéressée, et ne pas avoir été attirés par le lucre, pour que tous puissent jouer leur rôle plus gaiement, il leur attribue une récompense pour leur travail et leur diligence. Pour cette raison, il prescrit que le résidu du minha dans les offrandes de paix, ainsi que l'épaule droite de la victime, et la chair qui restait de l'intrusion -offres, devrait être la récompense du prêtre qui avait accompli l'office d'expiation et aspergé le sang. Il est incontestable que beaucoup ont été attirés par le désir de gain, qui autrement auraient négligé leurs devoirs; mais c'était une preuve de l'indulgence paternelle de Dieu, qu'Il consulta leur infirmité afin que leur embauche puisse être une incitation à leur diligence. En attendant, il ne désirait pas louer leurs services comme ceux des esclaves, pour qu'ils fussent mercenaires de cœur; mais plutôt, quand Il les réprouve par Son Prophète parce qu'il n'y en avait aucun qui «allumerait le feu sur Son autel pour rien». (Malachie 1:10.) Il aggrave leur ingratitude, non seulement parce qu'ils ne voulaient pas donner leurs services gratuitement, mais parce que, lorsqu'ils ont reçu leur salaire, ils ont fraudé Celui qui les avait nommés être ses ministres.