Commentaire Biblique de Jean Calvin
Luc 13:33
33. Cela n'arrive généralement pas, etc. Il ajoute ensuite que c'est un idle bugbear, qui est tenu par des conseillers faux et hypocrites; car il n'y a aucun danger de mort nulle part ailleurs qu'à Jérusalem. Dans cette deuxième clause, il attaque vivement les pharisiens. «Est-ce vous, qui - je prévois - serez mes bourreaux, qui me conseillez de me méfier de Hérode? »La réprimande va, en effet, beaucoup plus loin; car il dit, non seulement que des préparatifs avaient été faits pour sa propre mort à Jérusalem, mais qu'on pourrait dire que cela a été, pendant une longue période, un repaire de voleurs, dans lequel presque tous les prophètes avaient été assassinés. Beaucoup avaient, sans aucun doute, été tués ailleurs, et en particulier au moment où cette fureur cruelle, (282) Jezebel, (1 Rois 19:2,) fait rage contre eux; mais parce qu'en aucun autre endroit les prophètes, à aucun moment, n'avaient été violemment tourmentés, Christ apporte justement ce reproche aux habitants impies de la ville sainte.
Il arrivait généralement que les prophètes y aient été tués; car non seulement elle était la source de toutes les impies qui se propageaient dans toute la Judée, mais c'était aussi le champ sur lequel Dieu entraînait ses prophètes. (283) Nous savons que plus la lumière de la doctrine brille, de manière à appuyer plus étroitement les hommes méchants, ils sont poussés à une plus grande folie. Quel terrible exemple était-ce qu'un lieu qui avait été choisi pour être le sanctuaire du culte divin, et la résidence de la Loi et de la sagesse céleste, devait être pollué non par l'un ou l'autre meurtre, mais par une boucherie régulière de les prophètes ! Cela montre sans aucun doute à quel point la rébellion du monde est obstinée à rejeter la saine doctrine.
L'exclamation qui suit immédiatement dans Luc, (Luc 13:34,) semble être liée de telle manière, comme si Christ avait saisi l'occasion de l'événement présent pour invoquer, à ce temps, contre Jérusalem Mais pour ma part, je pense plutôt que Luc, ayant dit que Jérusalem avait été jadis taché par le sang des prophètes, non, avait été, à travers une succession ininterrompue de plusieurs âges, le lieu d'abattage, où le les prophètes ont été cruellement et méchamment mis à mort, insère immédiatement, selon sa coutume, une déclaration qui s'harmonisait avec ce discours. Nous avons vu, à d’autres occasions, qu’il n’est pas du tout inhabituel chez lui d’introduire en un même lieu un recueil des paroles du Christ, qui ont été prononcées à plusieurs reprises.