17. Et quand il est revenu à lui-même. Nous décrivons ici la manière dont Dieu invite les hommes à la repentance. Si de leur propre chef ils étaient sages et se soumettaient, il les attirerait plus doucement; mais comme ils ne s'abaissent jamais à l'obéissance, jusqu'à ce qu'ils aient été soumis par la verge, il les châtie sévèrement. En conséquence, pour ce jeune homme, que l'abondance (534) a rendu féroce et rebelle, la faim s'est avérée être le meilleur enseignant. Instruit par cet exemple, n'imaginons pas que Dieu nous traite cruellement, si à quelque moment il nous rend visite avec de lourdes afflictions; car de cette manière, ceux qui étaient obstinés et enivrés de gaieté apprennent par lui à être obéissants. Bref, toutes les misères que nous endurons sont une invitation fructueuse à la repentance. (535) Mais comme nous sommes lents, nous ne retrouvons presque jamais un esprit sain , à moins lorsque nous sommes contraints par une détresse extrême; car tant que nous ne serons pas pressés de toutes parts par des difficultés, et enfermés dans le désespoir, la chair se laisse toujours aller à la gaieté, ou du moins recule. Par conséquent, nous en déduisons qu'il n'y a aucune raison de se demander si le Seigneur utilise souvent des coups violents et même répétés, afin de maîtriser notre obstination, et, comme le dit le proverbe, applique des coins durs aux nœuds durs. Il faut aussi remarquer que l'espoir d'améliorer sa condition, s'il retournait vers son père, donna à ce jeune homme le courage de se repentir; car aucune sévérité de châtiment ne ramollira notre dépravation, ni ne nous rendra mécontents de nos péchés, jusqu'à ce que nous percevions quelque avantage. Comme ce jeune homme est donc amené par la confiance dans la bonté de son père à rechercher la réconciliation, le début de notre repentance doit être une reconnaissance de la miséricorde de Dieu pour susciter en nous des espérances favorables.

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