11. Et Hérode l'a méprisé. Il était impossible qu'un homme hautain, qui appréciait son luxe, sa dignité et sa richesse royales, méprise le Christ, qui n'avait à l'époque que ce qui était méprisable dans son apparence. Et pourtant la fierté de Hérode, qui a fermé la porte à la grâce de Dieu, n'admet aucune excuse. On ne peut pas non plus douter que Dieu, pour le punir de son ancienne indifférence, ait volontairement endurci son cœur par un tel spectacle; car il n'était pas digne de voir en Christ un rayon de gloire céleste; puisqu'il avait si longtemps fermé les yeux sur la pleine luminosité, par laquelle tout son pays avait été illuminé et orné Hérode, avec ses serviteurs. Luc ne raconte pas seulement que Christ était méprisé par Hérode, mais qu'il était méprisé par l'ensemble de sa suite; et ceci est destiné à nous informer que l'honneur qui est dû à Dieu lui est rarement rendu dans la cour des rois. Car presque tous les courtisans, accros aux étalages pompeux, ont leurs sens occupés par une si grande vanité, qu'ils méprisent négligemment, ou passent les yeux fermés, les faveurs spirituelles de Dieu. Mais par ce mépris du Christ, nous avons acquis une nouvelle dignité, de sorte que nous sommes maintenant tenus en estime par Dieu et par les anges.

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