Commentaire Biblique de Jean Calvin
Marc 16:14
Marc 16:14 . Ensuite, il est apparu aux onze, alors qu'ils étaient séance. Le participe (ἀνακειμένοις) que certains ont rendu assis à table, devrait, à mon avis, pour être simplement rendu assis; et ce n'est pas sans raison que j'adopte ce point de vue, s'il est convenu que l'évangéliste décrit ici la première apparition; car cela aurait été une heure de souper hors de la saison vers minuit. De plus, si le tissu avait été posé, (322) cela n'aurait pas été en accord avec ce que Luc a dit peu de temps après, que le Christ a demandé s'ils avaient quelque chose à manger. Maintenant, s'asseoir est l'expression hébraïque pour se reposer n'importe où.
Et les a réprimandés avec leur incrédulité et leur dureté de cœur. Cette réprimande correspond plus à la première apparition qu'à la seconde; car puisque, les disciples, comme Jean nous le dit, (Jean 20:20) étaient heureux quand ils avaient vu le Seigneur le lendemain de la Pâque, leur incrédulité fut alors réprimandée. Limiter ces paroles de Marc à Thomas seul, comme certains l'ont fait, semble être forcé; et, par conséquent, je préfère les expliquer simplement comme signifiant, que lorsque le Christ est apparu pour la première fois aux apôtres, il leur a reproché de ne pas croire au témoignage des témoins oculaires, qui les ont informés de sa résurrection. Et pourtant, lorsqu'il condamne leur dureté de cœur, ce n'est pas seulement parce qu'ils n'ont pas accordé de crédit aux hommes, mais parce qu'après avoir été convaincus par le résultat, ils n'ont pas enfin embrassé le témoignage du Seigneur. Puisque, par conséquent, Peter et Mary, Cleopas et son compagnon n’ont pas été les premiers témoins de la résurrection, mais seulement souscrit aux paroles du Christ, il s'ensuit que le reste des apôtres a déshonoré le Seigneur en refusant de croire ses paroles, bien qu'elles aient déjà été prouvées par leur résultat. On leur reproche donc à juste titre la dureté du cœur, parce qu'en plus de leur lenteur, il y avait une méchante obstination; comme s'ils avaient intentionnellement voulu supprimer ce qui était évidemment vrai; non pas qu'ils avaient l'intention d'éteindre la gloire de leur maître, ou de l'accuser de mensonge, mais parce que leur obstination les empêchait d'être soumis. Bref, il ne les condamne pas ici pour obstination volontaire, comme je l'ai déjà dit, mais pour indifférence aveugle, qui endurcit parfois des hommes qui autrement ne sont ni méchants ni rebelles.