20. Et emporté ce qui restait. Les fragments qui sont restés après avoir satisfait une si vaste multitude d'hommes étaient plus de douze fois plus grands en quantité que ce qui avait été initialement mis entre leurs mains, et cela n'a pas peu contribué à la splendeur du miracle. De cette manière, tous ont appris que la puissance du Christ avait non seulement créé à partir de rien la nourriture qui était nécessaire pour un usage immédiat, mais que, si cela devait être nécessaire, il y avait aussi des provisions pour les besoins futurs; et, en un mot, le Christ voulait qu'après que le miracle eut été opéré, il en subsiste une preuve frappante, que, après avoir été rafraîchis par la nourriture, ils pourraient contempler à loisir.

Or, bien que le Christ ne multiplie pas chaque jour notre pain ou ne nourrit pas les hommes sans le travail de leurs mains ou la culture de leurs champs, l'avantage de ce récit s'étend même à nous. Si nous ne percevons pas que c'est la bénédiction de Dieu qui multiplie le blé, que nous pouvons avoir une nourriture suffisante, le seul obstacle est, notre propre indolence et ingratitude. Qu'après avoir été soutenus par le produit annuel, il reste de la semence pour l'année suivante, et que cela n'aurait pu se produire que pour une augmentation du ciel, chacun de nous le percevrait facilement, s'il n'avait pas été gêné par cette dépravation même qui aveugle les yeux à la fois de l'esprit et de la chair, afin de ne pas voir une œuvre manifeste de Dieu. Christ avait l'intention de déclarer que, comme toutes choses ont été remises entre ses mains par le Père, ainsi la nourriture que nous mangeons provient de sa grâce.

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