23. Mais il ne lui a pas répondu. De diverses manières, les évangélistes font l'éloge de la foi de cette femme. Ici, ils nous apportent sa constance inébranlable; car le silence du Christ était une sorte de refus, et il y a lieu de s'étonner qu'elle n'ait pas été abattue par cette épreuve, mais sa poursuite de la prière était une preuve de sa persévérance. Cela semble toutefois incompatible avec la nature de la foi et de invoquant Dieu, comme il est décrit par Paul, qui nous assure qu'aucun homme ne peut prier correctement tant qu'il n'a pas entendu la parole de Dieu.

Comment invoqueront-ils celui en qui ils n'ont pas cru?
et comment croiront-ils en celui dont ils n'ont pas entendu parler?
(
Romains 10:14.)

Qui alors dira que cette femme avait la foi, qui prend courage dans ses propres sentiments, alors que le Christ est silencieux? Mais comme le Christ a deux façons de parler et de se taire, il faut remarquer que, bien qu'il ait retenu à ce moment-là les paroles de sa bouche, il parlait pourtant à l'esprit de la femme, et ainsi cette inspiration secrète était un substitut. pour la prédication extérieure. En outre, sa prière est née de l ' audition de la foi, (Romains 10:17;) et, par conséquent, bien que le Christ ne réponde pas immédiatement, elle entend continuellement le son de cette doctrine (417) qu'elle avait déjà apprise, que le Christ est venu en tant que Rédempteur. De cette manière, le Seigneur agit souvent envers ceux qui croient en lui; il leur parle, mais reste silencieux. S'appuyant sur les témoignages de l'Écriture, là où ils l'entendent parler, ils croient fermement qu'il leur fera grâce; et pourtant il ne répond pas immédiatement à leurs vœux et à leurs prières, mais, au contraire, semble ne pas avoir entendu. Nous voyons alors que le dessein du silence du Christ n’était pas d’éteindre la foi de la femme, mais plutôt d’aiguiser son zèle et d’enflammer son ardeur. Mais si une petite graine de doctrine dans une femme de Canaan a donné un fruit aussi abondant, il nous devient mal d'être abattu, si à tout moment il tarde et ne accordez immédiatement une réponse favorable.

Renvoyez-la. Les disciples ne présentent aucune demande en faveur de la femme, mais comme ils sont ennuyés par son importunité, ils désirent que, d'une manière ou d'une autre, elle soit renvoyée. C'est un artifice enfantin, que les papistes se sont efforcés de soutenir au moyen de ce passage, que les saints défunts soient autorisés à plaider pour nous; car, en admettant que cette femme ait sollicité les disciples pour lui donner une faveur ou une assistance - qui, cependant, ne peut être prouvée par le passage - il y a encore une grande différence entre les morts et les vivants. Il faut aussi remarquer que, s'ils ont vraiment l'intention de l'aider par leur plaidoyer, ils n'obtiennent rien.

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