24. Personne ne peut servir deux maîtres Le Christ revient à l'ancienne doctrine, objet de qui devait retirer ses disciples de la convoitise. Il avait dit autrefois que le cœur de l'homme est lié et fixé sur sa tr easure; et il avertit maintenant que le cœur de ceux qui sont dévoués aux richesses est éloigné du Seigneur. Car la plupart des hommes ont coutume de se flatter d'un prétexte trompeur, lorsqu'ils s'imaginent qu'il leur est possible de se partager entre Dieu et leurs propres convoitises. Le Christ affirme qu'il est impossible à un homme d'obéir à Dieu et, en même temps, d'obéir à sa propre chair. C'était sans aucun doute un proverbe d'usage courant: Aucun homme ne peut servir deux maîtres Il prend pour acquise une vérité universellement admise et l'applique à son sujet actuel: là où la richesse domine le cœur, Dieu a perdu son autorité. Certes, il n'est pas impossible que ceux qui sont riches servent Dieu; mais quiconque se livre comme esclave aux richesses doit abandonner le service de Dieu, car la convoitise fait de nous les esclaves du diable.

J'ai inséré ici ce qui est raconté à une autre occasion par Luc: car, comme les évangélistes introduisent fréquemment, à mesure que l'occasion se présente, des passages des discours de notre Seigneur hors de leur ordre, nous ne devons avoir aucun scrupule quant à leur disposition. Ce qui est dit ici avec une référence spéciale aux richesses peut être proprement étendu à toute autre description du vice. Comme Dieu prononce partout de telles félicitations de sincérité et déteste un double cœur, (1 Chroniques 12:23,) tous sont trompés, qui s'imaginent qu'il sera satisfait de la moitié de leur cœur. Tous, en effet, confessent en paroles que, là où l'affection n'est pas entière, il n'y a pas de véritable adoration de Dieu: mais ils le nient en fait, lorsqu'ils tentent de réconcilier les contradictions. «Je ne cesserai pas, dit un homme ambitieux, de servir Dieu, bien que je voue une grande partie de mon esprit à la chasse aux honneurs. Les cupides, les voluptueux, les gloutons, les impudiques, les cruels, tous à leur tour se présentent les mêmes excuses: comme s'il était possible à ceux qui étaient en partie employés au service de Dieu, qui font ouvertement la guerre contre lui. Il est vrai, sans aucun doute, que les croyants eux-mêmes ne sont jamais aussi parfaitement dévoués à l'obéissance à Dieu, pour ne pas en être retirés par les désirs pécheurs de la chair. Mais comme ils gémissent sous ce misérable esclavage, et sont mécontents d'eux-mêmes, et ne donnent rien de plus qu'un service réticent et réticent à la chair, on ne leur dit pas qu'ils servent deux maîtres: car leurs désirs et leurs efforts sont approuvés par le Seigneur, comme s'ils lui rendaient une obéissance parfaite. Mais ce passage réprouve l'hypocrisie de ceux qui se flattent de leurs vices, comme s'ils pouvaient concilier la lumière et les ténèbres.

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