Il ajoute maintenant: Je retrancherai vos images gravées et vos statues du milieu de vous; et tu ne te pencheras plus devant les œuvres de tes mains Ce verset est clair et ne contient rien de nouveau: car le Prophète enseigne que Dieu ne peut devenir propice à son Église, pour la garder et la mettre en sécurité, jusqu'à ce qu'il la purge de sa saleté, même de l'idolâtrie et d'autres vices, par lesquels l'adoration de Dieu a été corrompue, voire entièrement subvertie. Je le ferai, donc, coupez vos images et statues gravées (158) du milieu de toi Nous voyons que Dieu nous anticipe par sa bonté gratuite, non seulement en nous pardonnant, mais aussi en nous rappelant, en errant, dans la bonne voie. Depuis lors, nous nous sommes écartés du droit chemin, et Dieu retire ainsi sa main afin qu'il puisse sembler qu'il nous a rejetés, il est certain que nous devons non seulement le prier d'avoir pitié de nous, mais aussi lui attribuer un faveur plus élevée, dans la mesure où il enlève les obstacles mêmes qui nous séparent de lui, et lui permet de ne pas s'approcher de nous. Nous voyons donc que Dieu n'est pas seulement enclin à pardonner lorsque les hommes se repentent, mais que c'est son office particulier d'éliminer les obstacles.

Ceci doit être soigneusement remarqué, afin que nous sachions que notre salut, dès le premier commencement, procède de la simple faveur de Dieu, - et que nous puissions aussi apprendre que toutes ces choses, dont les papistes parlent en vain des préparatifs, ne sont que des imaginations.

Il ajoute ensuite: tu ne te plieras plus par la suite devant le travail de tes mains . Dieu exprime ici la cause pour laquelle il abomine tant les idoles, même parce qu'il voit que son honneur leur est transféré: c'est une chose. Il poursuit en outre les Juifs comme coupables, tout en mettant en évidence leur défection: car rien n'aurait pu être plus honteux que de retirer à Dieu son honneur et son culte, et de les transférer dans des choses mortes; et il dit ici à titre de reproche, qu'ils étaient l'oeuvre de leurs mains. Quoi de plus insensé que pour les hommes d'attribuer la divinité à leurs propres inventions, ou de croire qu'il est au pouvoir des hommes de faire un dieu à partir de bois ou de pierre? C'est sûrement monstrueux à l'extrême. Alors le Prophète par cette forme de parole aggrave le péché du peuple d'Israël, c'est-à-dire quand il dit qu'ils ont incliné la tête devant le travail de leurs mains de four.

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