Commentaire Biblique de Jean Calvin
Nahum 1:5
Nahum continue toujours sur le même sujet, que lorsque Dieu monta à son tribunal et apparut comme le Juge du monde, non seulement il secouera tous les éléments, mais les contraindra aussi à changer de nature. Car qu'y a-t-il de moins conforme à la nature que de faire trembler les montagnes et que les collines se dissolvent ou fondent? C'est plus étrange que ce que nous pouvons comprendre. Mais le Prophète laisse entendre que les montagnes ne peuvent pas continuer par leurs propres forces, mais dans la mesure où elles sont soutenues par la faveur de Dieu. Dès que Dieu est en colère, les montagnes fondent comme la neige et coulent comme de l'eau. Et toutes ces choses doivent être appliquées à cet objectif, et sont conçues à cette fin, - afin que les méchants ne méprisent pas avec audace la menace de Dieu, ni ne pensent qu'ils pourraient, par sa patience, échapper au châtiment qu'ils méritaient. il sera leur juge, comme il les épargnera; et bien que Dieu soit prêt à pardonner, chaque fois que les hommes se haïssent à cause de leurs péchés et se repentent sérieusement; il sera cependant inconciliable avec tous les réprouvés et les pervers. Les montagnes, alors, devant lui tremblent, et les collines se dissolvent ou fondent.
Cette instruction utile peut être tirée de ces paroles, que le monde ne peut pas tenir un instant, sauf s'il est soutenu par la faveur et la bonté de Dieu; car nous voyons ce qui serait immédiatement, dès que Dieu manifestera les signaux de son jugement. Puisque la solidité même des montagnes serait comme neige ou cire, que deviendraient les hommes misérables, qui sont comme une ombre ou une apparition? Ils disparaîtraient alors dès que Dieu manifestait sa colère contre eux, comme il en est ainsi dans Psaume 39, que les hommes disparaissent comme une ombre. Nous devons toujours nous souvenir de cette comparaison chaque fois qu'un oubli de Dieu commence à nous envahir, afin que nous ne puissions pas exciter sa colère par des autosatisfactions, qu'il n'y a rien de plus pernicieux. Brûlé, (212) alors sera la terre , et le monde, et tous ceux qui s'y attardent
Les montagnes l'ont secoué,
Et les collines ont fondu;
Et la terre a été confondue en sa présence,
Oui, le monde et tous ses habitants.