Par les portes des fleuves, le Prophète désigne la partie de la ville qui était la plus fortifiée par le Tigre; car le Tigre coulait près de la ville. Comme alors le Tigre était comme la défense la plus forte, (car nous savons que c'était un fleuve des plus rapides), le Prophète ridiculise la confiance des Ninivites, qui pensaient que l'accès des ennemis pouvait être totalement empêché dans cette partie où le Tigre coula. Les portes puis des rivières sont ouvertes; c'est-à-dire que votre rivière n'empêchera pas vos ennemis de percer et de pénétrer dans votre ville.

Nous voyons donc que le Prophète supprime tous les obstacles qui auraient pu sembler disponibles pour éloigner les ennemis; et il le fit, non pas tant pour Ninive que pour son peuple élu, afin que les Israélites et les Juifs sachent que cette ville n'était pas moins au pouvoir de Dieu qu'aucune autre; car Dieu ne peut pas moins facilement traverser les rivières que suivre la plaine, là où il n'y a pas d'obstacle. Nous voyons maintenant pourquoi le Prophète dit que les portes des rivières ont été ouvertes: et puis il ajoute: Le palais est dissous; c'est-à-dire qu'il n'y aura aucun obstacle pour empêcher l'approche des ennemis; car toutes les forteresses fondront, et celle d'elles-mêmes, comme si elles étaient des murs de papier, et les pierres comme si elles étaient de l'eau. Il ajoute ensuite -

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