33. Et alors que la chair était encore entre leurs dents. Moïse ne précise aucun jour particulier; mais seulement que Dieu n'a pas attendu que la satiété ait produit le dégoût, mais a infligé le châtiment au milieu de leur avidité. On peut cependant supposer d'après ce qui précède que le temps leur a été donné pour se gaver. D'où leur voracité insatiable peut être recueillie, qui a prévalu pendant tant de jours consécutifs, et ne pouvait être apaisée par aucune quantité de nourriture. Dieu leur a donc laissé suffisamment de temps pour se gaver, à moins que leur gourmandise ne fût prodigieuse: et pourtant puni leur intempérance, tandis que la viande était encore dans leur les bouches. Ils furent donc tout à coup surpris au milieu de leur éviscération; et c'est pourquoi il est dit dans le Psaume, (Psaume 78:30,) "ils n'étaient pas encore séparés de leur désir; tout comme n'importe quel glouton pourrait s'étouffer, en dévorant plus que sa gorge ne pouvait en tenir. Cela n'est pas non plus en contradiction avec leur réapprovisionnement, dont il a été récemment fait mention; car, de quelque manière que le ventre gonfle avec la quantité de son contenu, le désir furieux de manger n'est jamais apaisé. Mais, pour que leur châtiment soit plus manifeste, Dieu l'a infligé dans l'acte même; aucune meilleure opportunité n’aurait pu être choisie.

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