Commentaire Biblique de Jean Calvin
Nombres 14:20
20. Et le Seigneur a dit: J'ai pardonné, selon ta parole. Dieu signifie que lier les pardons pour l’amour de son serviteur Moïse, et lui fait, pour ainsi dire, un cadeau de ceux qu’il avait déjà voués à la destruction. C'est pourquoi nous rassemblons à quel point les supplications du pieux profitent à Dieu: comme il est dit, dans Psaume 145:19, de «réaliser le désir de ceux qui le craignent». Il aurait, en effet, fait de lui-même ce qu'il a accordé à Moïse; mais, afin que nous puissions être plus sincères dans la prière, l'utilisation et l'avantage des prières sont loués, quand Dieu déclare qu'Il se conformera non seulement à nos demandes, mais y obéira même.
Mais comment est-il cohérent pour Lui de déclarer qu'il a épargné ceux à qui il avait décidé d'infliger le châtiment le plus extrême et à qui il a privé l'héritage promis? Je réponds que la grâce en question n'a pas été accordée aux individus, mais à leur race et à leur nom. Car l'opinion de certains est contre nature, qui pensent qu'ils ont été libérés de la peine de la mort éternelle, et de là que Dieu a été propice envers eux, parce qu'Il s'est contenté de leur punition temporelle. Je ne doute pas, alors, mais que Moïse a été entendu jusqu'à présent, que la postérité d'Abraham ne doit pas être détruite, et que l'alliance de Dieu ne doit pas échouer car il a dispensé le pardon de manière à préserver leur postérité indemne, tandis qu'il infligeait sur les incroyants eux-mêmes la récompense de leur rébellion. Ainsi les conditions du pardon n'étaient d'aucun avantage pour les rebelles impies, bien qu'elles ouvrent la voie à l'accomplissement fidèle de sa promesse.