2. Parlez aux enfants d'Israël. Ils se trompent qui supposent qu'aux douze verges il y en avait un autre ajouté pour la tribu de Lévi; (103) car, comme il n'y avait pas ici de question quant à la possession de la terre, il n'y avait aucune occasion pour la division de la tribu de Joseph en deux parties. Nous savons aussi qu'il était doté d'une double portion, parce que les Lévites n'avaient pas d'héritage; et dans ce cas les circonstances étaient différentes, parce que toutes les autres tribus se disputaient le sacerdoce avec la tribu de Lévi seule. C'est ainsi que des verges furent données à chacun d'eux, selon l'origine de leur race. Mais, quand on dit que la verge d'Aaron était «au milieu d'eux», (104) c'est dans la phrase habituelle de la langue hébraïque, car il a été mélangé avec eux comme l'un des leurs. Et ceci est expressément indiqué, pour nous montrer que tous les motifs de caviling pourraient être pris aux impies, puisque toutes les tiges étaient à l'est dans le même faisceau, donc qu'aucun ne devait être distingué des autres, et ainsi rien ne pouvait être attribué à la collusion des hommes. Si quelqu'un objectait que par ces moyens ne s'éteignait pas la rivalité que les autres Lévites avaient avec la maison d'Aaron, puisque son nom seul était inscrit sur la verge, de sorte qu'il n'y aurait pas de comparaison entre les familles; Je réponds que, puisque la puissance de Dieu s'est manifestée distinctement au nom d'Aaron, le rejet des autres s'est suffisamment manifesté par son élection; car, si cet honneur avait été commun aux autres, Dieu les aurait fraudés en ne se distinguant qu'à lui. D'ailleurs, aucun autre plan n'aurait pu être adopté pour mettre fin à cette querelle; car s'il y avait eu plusieurs verges pour une tribu, tout le peuple se serait plaint de l'inégalité. Il fallait donc que tous soient mis au concours sur un pied d’égalité, afin que la différence entre eux puisse être considérée comme dépendant du bon plaisir de Dieu. Mais si le nom de Lévi avait été inscrit, toutes ses familles auraient revendiqué le droit de succession, comme s'il était commun à toutes. Il n'y avait donc pas d'autre voie ouverte que celle que Dieu devrait préférer à tout le peuple un individu choisi parmi les membres de sa propre famille et tribu.

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