Commentaire Biblique de Jean Calvin
Nombres 19:11
11. Celui qui touche le cadavre. Il récite maintenant certaines formes de pollution dans lesquelles le lavage était nécessaire; tous, cependant, en viennent au fait que les hommes sont souillés par le contact d'un cadavre ou d'os ou d'une tombe. Il n'y a pas non plus ici de distinction entre le corps d'une personne tuée ou celle d'une personne décédée au lit; d'où il suit que la mort est ici présentée comme un miroir de la malédiction de Dieu: Et assurément, si l'on considère son origine et sa cause, la corruption de la nature, par laquelle l'image de Dieu est altérée, se présente en tout homme mort; car, à moins que nous ne soyons complètement corrompus, nous ne devrions pas naître pour périr. Mais Dieu a aussi enseigné à son peuple par un autre mode de le signifier, que l'impureté est contractée par notre communication avec les œuvres infructueuses des ténèbres. Car l'Apôtre (Hébreux 6:1) les appelle «œuvres mortes», soit à cause de leurs conséquences, soit parce que, comme la foi est la vie de l'âme, l'incrédulité la maintient dans la mort . Puisque, donc, le cadavre les os, la tombe, désignent tout ce que nous apportons de l'utérus, parce que, jusqu'à ce que nous soyons nés de nouveau, et que Dieu nous ressuscite par Son Esprit et par sa foi, nous sommes morts pendant que nous vivons; il ne fait aucun doute que les enfants d'Israël ont été rappelés que pour se garder purs devant Dieu, ils doivent s'abstenir de toute corruption; dans la mesure où, s'ils étaient rendus impurs par leur contact avec un mort, ils devaient avoir immédiatement recours aux ablutions. Enfin, la cérémonie n'avait d'autre but que de servir Dieu dans la pureté des péchés de la chair; et s'exercer dans des pensées constantes de repentance, tandis que, s'ils tombaient de leur pureté, ils devraient travailler à obtenir la réconciliation avec Dieu, au moyen du sacrifice et des ablutions.