Commentaire Biblique de Jean Calvin
Nombres 23:10
10. Qui peut compter la poussière de Jacob? Il est donc clair que ce que Balaam allait dire lui a été suggéré par Dieu, puisqu'il cite les paroles de la promesse solennelle de Dieu, dans laquelle la semence d'Abraham est comparée à la poussière de la terre. Cependant, nous devons garder à l'esprit ce à quoi je viens de parler, que, bien que cette multitude ait été réduite à un petit nombre par le péché du peuple, cela n'a pas été déclaré en vain, dans la mesure où ce petit corps s'est enfin élargi ainsi. comme pour remplir le monde entier. Parlant par hyperbole, ensuite, il dit que leur progéniture serait infinie, puisque la quatrième partie sera presque innombrable. Son aspiration à la conclusion est plus emphatique qu'une simple affirmation. «Je voudrais (dit-il) que je pourrais partager avec eux leur dernière fin!» (157) Car, en premier lieu, chacun aspire à ce qui est le plus pour son bien; et encore une fois, Balaam se confesse indigne d'être compté parmi le peuple élu de Dieu. Par conséquent, il pourrait être facilement déduit à quel point Balak se fiait stupidement à sa malédiction. De plus, dans ces mots, il se réfère à la félicité éternelle; autant que de dire que (Israël) serait béni dans la mort comme dans la vie. En même temps, il est un témoin de notre future immortalité; non pas qu'il avait réfléchi en lui-même pourquoi la mort des justes serait désirable, mais Dieu a extorqué cette confession à un homme impie, de sorte que, soit involontairement, soit sans réfléchir, il s'est exclamé que Dieu a si persévéré dans l'extension de sa faveur paternelle envers sa les gens, qu'il n'a pas cessé de leur être gracieux même dans leur mort. D'où il s'ensuit que la grâce de Dieu s'étend au-delà des limites de cette vie qui périt. C'est pourquoi cette déclaration contient un témoignage remarquable de notre future immortalité. Car bien que Balaam, peut-être, n'ait pas complètement réfléchi à ce qu'il désirait, il n'y a pas de doute, mais il a vraiment professé qu'il le souhaitait pour lui-même. Néanmoins, comme les hypocrites ont coutume de le faire, il ne fit que concevoir un souhait évanescent, car ce n'était pas vraiment sérieux qu'il cherchait ce qu'il croyait être le mieux. (158)
Les Israélites sont appelés justes (recti,) comme aussi ailleurs, non pas à cause de leur propre justice, mais selon le bon plaisir de Dieu, qui avait daigné pour les séparer des nations impures.