17. Vexez les Madianites et frappez-les. Inasnmch alors que Dieu interdit constamment à son peuple de se venger, il est surprenant que le peuple d'Israël soit maintenant incité à le faire; comme s'ils n'y étaient pas déjà assez disposés. Nous devons garder à l'esprit, cependant, que puisque Dieu, qui est le juste vengeur de toute méchanceté, fait souvent usage de l'instrumentalité des hommes, et en fait les ministres légitimes pour l'exercice de sa vengeance, il ne doit pas être entièrement condamné sans exception, mais seule une vengeance à laquelle les hommes eux-mêmes sont poussés par les passions charnelles. Si quelqu'un est blessé, il est aussitôt emporté au désir de vengeance par le stimulus de sa propre blessure privée; et c'est manifestement faux: mais si une personne est amenée à infliger une punition par un zèle juste et bien réglé envers Dieu, ce n'est pas sa propre cause, mais celle de Dieu qu'il entreprend. Dieu ne désirait donc pas donner les rênes à la colère de son peuple, pour rembourser les Madianites comme ils l’avaient mérité dans la violence de son impulsion; mais il les a armés de sa propre épée pour leur châtiment; comme s'il avait déclaré qu'il y avait une juste cause à leur guerre, et qu'ils n'avaient pas à craindre l'accusation de cruauté, s'ils exterminaient de tels ennemis odieux. Car, bien que Balaam seul ait imaginé ce piège, la culpabilité est toujours portée sur tout le peuple. Entre-temps, le châtiment des Moabites est retardé, bien qu'ils aient apparemment infligé le préjudice le plus grave. Parce qu'aucune bonne raison n'apparaît ici pour que Dieu supporte avec miséricorde une nation, tandis qu'Il s'empresse rapidement de punir les autres, apprenons à considérer Ses jugements avec révérence, et à ne pas prétendre en discuter plus loin qu'il n'est légal. Qu'il nous suffise de savoir que la guerre a été justement déclarée contre les Madianites, parce que ce n'était pas de leur faute si Israël n'a pas été ruiné par leur impiété inique. (190)

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