6. Et voici, l'un des enfants d'Israël est venu. Moïse raconte ici un cas qui était ignoble et détestable au-delà des autres. Il ne fait aucun doute que beaucoup, au milieu d'une licence aussi grossière que celle qui prévalait maintenant depuis quelque temps, avaient rempli le camp de diverses infractions scandaleuses; mais il y avait quelque chose de singulièrement énorme dans l'atrocité de cet acte, en ce que cet impie méprisant de Dieu insultait gratuitement Dieu et les hommes au milieu des larmes et des lamentations de tous, comme s'il triomphait de toute honte et modestie. La multitude pleurait devant le tabernacle, c'est-à-dire tous les pieux qui tremblaient à la pensée de la calamité proche, puisqu'ils étaient bien persuadés que ce libertinage, accompagné d'idolâtrie et de sacrilège, ne serait pas impuni; pendant ce temps, cet homme abandonné se précipite en avant et, se moquant de leurs larmes, mène en quelque sorte sa prostituée en procession. Il n'est donc pas étonnant que Dieu ait exercé une telle sévérité, alors que les choses étaient arrivées à cette extrémité. Mais il faut remarquer que l'ordre de l'histoire est inversé, car il n'est pas crédible que, après que les juges aient commencé à exercer leur fonction, une telle iniquité soit commise. Mais ce récit est ainsi inséré, afin qu'il puisse être plus évident à quel point il était nécessaire de procéder rapidement à un châtiment sévère, car autrement il aurait été impossible d'appliquer un remède à temps à un mal aussi désespéré.

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