2. Et ils ont dit: Le Seigneur a commandé à mon seigneur. Ils allèguent ici une sorte de divergence, en ce que les tribus se sont vu attribuer la terre agréablement au commandement de Dieu, mais maintenant leurs lots seraient jetés dans la confusion, lorsque l'héritage devrait passer à un tribu. Ils supposent cependant qu'il s'agit d'une impossibilité reconnue, que Dieu doit être incompatible avec Lui-même: il était donc nécessaire qu'une interprétation soit délivrée afin d'éliminer la contradiction juridique ( ἀντινομίαν ) La loi de Dieu, disent-ils, qui devrait rester inviolable, enjoint que la terre soit distribuée par tirage au sort; comment donc accordera-t-il aux femmes de porter ailleurs l'héritage de leur propre tribu? Ainsi, en cherchant un remède à ce mal, ils se soumettent à la gouvernance de Dieu et acceptent avec révérence ce qu’il avait prescrit. Et de plus, ils s'élargissent sur l'absurdité qui surgirait d'ici; c'est-à-dire que dans la cinquantième année, quand ils devaient retourner à leurs lots d'origine, tant de choses seraient retirées de la partie de la tribu de Manassé comme les filles de Zelophehad avaient emporté avec elles. Ils demandent donc raisonnablement qu'un décret soit donné pour réconcilier les deux lois antérieures, qui par ailleurs semblaient être en désaccord l'une avec l'autre.

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