Il ajoute ensuite Toi que je connaissais dans le désert, au pays des sécheresses Dieu confirme ici la vérité que les Israélites avaient agi de manière très absurde en se tournant vers d’autres dieux, car lui-même les avait connus. La connaissance mentionnée ici est double, celle des hommes et celle de Dieu. Dieu déclare qu'il se souciait des gens quand ils étaient dans le désert; et il désigne sa sollicitude paternelle par le terme de connaissance: Je t'ai connu; c'est-à-dire: «Je t'ai alors choisi un peuple pour moi et je me suis manifesté familièrement à toi, comme si tu étais un ami proche de moi. Mais alors il fallait que j'aie été aussi connu de toi. C'est la connaissance des hommes. Or, quand les hommes sont connus de Dieu, pourquoi n'appliquent-ils pas toutes leurs facultés pour rester fixés sur lui? Car quand ils les détournent vers d'autres objets, ils éteignent, autant qu'ils le peuvent, ce bienfait de Dieu. De même, Paul parle aux Galates,

«Après avoir connu Dieu, ou plutôt après avoir été connu de lui» (Galates 4:9.)

Dans la première clause, il montre qu'ils avaient fait très mal en se reprenant à divers procédés après que la lumière de l'Évangile leur ait été offerte: mais il augmente leur péché par la clause suivante, quand il dit: 'Plutôt après que vous soyez connu de lui », comme s'il disait:« Dieu vous a anticipé par sa bonté gratuite. Depuis, alors, Dieu vous a donc connu pour la première fois et vous a d'abord favorisé par sa grâce, combien est grande et honteuse maintenant votre ingratitude de ne pas chercher à le connaître en retour? Nous voyons maintenant pourquoi le Prophète a ajouté que les Israélites avaient été connus de Dieu dans le désert, au pays des sécheresses

Et il y a une mention expresse faite du désert: car il fallait alors que le peuple soit miraculeusement soutenu par le Seigneur; car si Dieu n'avait pas fait pleuvoir la manne du ciel, et avait aussi donné de l'eau à boire, le peuple devait mourir misérablement. Depuis, Dieu avait ainsi soutenu le peuple contrairement au cours normal de la nature, de sorte que sans ses soins paternels, il n'aurait pas pu y avoir d'espoir de vie, ajoute maintenant à juste titre, dans le désert, au pays des sécheresses; c'est-à-dire dans cette solitude sèche, où pas un grain de blé ne poussait, de sorte que le peuple ne pouvait vivre que si Dieu eût, pour ainsi dire, de sa propre main, lui donner de la viande et la mettre dans sa bouche. Nous voyons maintenant que l'extrême impiété du peuple est ici manifestement prouvée; pour avoir été enseignés dans la loi de Dieu et encouragés par tant d'avantages, ils se sont pourtant égarés après des superstitions profanes. Et le Prophète, en même temps, ajoute -

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