Commentaire Biblique de Jean Calvin
Osée 8:6
Le début de ce verset n'est pas correctement expliqué, comme je le pense, par ceux qui relient ainsi le pronom démonstratif הוא, eva, comme s'il avait un copulatif interposé; et cela doit être remarqué, car cela donne une grande importance aux paroles du Prophète. Même cela vient d'Israël Mais que veut dire le Prophète? Il veut dire ceci, que le veau était d'Israël, comme ils avaient longtemps auparavant, au début, formé un veau dans le désert. Mais nous n'appréhendons pas encore clairement l'esprit du Prophète, à moins de percevoir qu'il y a ici une comparaison implicite. Car il accuse les Israélites d'être les premiers fondateurs de cette superstition, et qu'ils n'avaient pas été, pour ainsi dire, trompés par les autres; car ils n'avaient pas emprunté cette corruption aux Gentils, comme cela avait été parfois le cas; mais c'était, pour ainsi dire, une invention intrinsèque. D'Israël, dit-il, ça l'est; c'est-à-dire: «Je trouve que vous êtes maintenant la deuxième fois les fabricants de cette superstition impie. Vos pères, lorsqu'ils se sont forgés un veau dans le désert, pourraient-ils s'excuser (comme ils l'ont fait) et dire qu'ils étaient guidés par la foi des autres? Pourraient-ils plaider que cette cause d'offense leur a été présentée par les païens, et qu'ils ont été pris au piège, comme cela arrive souvent, lorsque certains entraînent d'autres dans l'erreur? En aucun cas. Comme alors vos pères, quand personne ne les a tentés à la superstition, sont devenus les fondateurs de cette nouvelle superstition par leur propre inclination, et, pour ainsi dire par l'instigation du diable, de même ce veau est la deuxième fois d'Israël, car vous ne pouvez pas sinon, expliquez son origine, vous ne pouvez pas transférer la faute à d'autres nations; à l'intérieur, à l'intérieur », dit-il,« ce mal a-t-il été généré ». Nous percevons maintenant la signification du Prophète, c'est-à-dire que cette superstition n'était pas dérivée des autres, mais qu'Israël, sous l'influence d'aucun mauvais persuader, avait conçu pour lui-même, de son propre chef, cette corruption par laquelle ils avaient s'est écarté de l'adoration vraie et pure de Dieu. Il est en effet vrai que les bœufs et les veaux étaient adorés en Egypte, et on pourrait dire la même chose des autres nations; mais la rivalité n'a pas influencé le peuple d'Israël. Et alors? On ne peut certainement pas nier, mais qu'ils s'étaient stimulés à ce déni impie de Dieu.
La même chose peut être portée contre les papistes de ce jour; c'est-à-dire que la masse sale de superstitions, par lesquelles tout le culte de Dieu est corrompu par elles, a été produite par elles-mêmes. S'ils objectent et disent qu'ils ont emprunté de nombreux rites aux païens: c'est bien vrai; mais est-ce l'imitation des païens qui les a conduits à ces méchantes inventions? En aucun cas, mais leur propre désir les a égarés; pour ne pas se contenter de la simple parole de Dieu, ils se sont imaginés des modes de culte étranges et fallacieux; et ensuite des additions furent faites selon les caprices des individus: ainsi il est arrivé, qu'ils sont enfoncés dans le golfe le plus profond. D'où donc les papistes tant de mécènes, sur qui s'appuyant, méprisent-ils le Christ Médiateur? Même parce qu'ils les ont adoptés pour eux-mêmes. D'où ont-ils aussi tant de cérémonies impies, par lesquelles ils pervertissent l'adoration de Dieu? Même parce qu'ils les ont fabriqués pour eux-mêmes.
Nous voyons maintenant à quel point l'accusation était grave, selon laquelle le veau venait même d'Israël. «Il n'y a donc aucune raison», dit le Seigneur, «que vous disiez que vous avez été trompé par de mauvais exemples, comme ceux qui sont mêlés à des païens profanes et contractent leurs vices, comme la contagion s'installe facilement parmi les hommes, car ils sont par nature encline au vice; il n'y a aucune raison », dit-il,« que quiconque fasse une objection de ce genre ». Pourquoi? «Parce que le veau que vos pères ont fait pour eux dans le désert venait d'Israël; et ce veau aussi est d'Israël, car il ne vous a pas été poussé par d'autres, mais Jéroboam, votre roi, l'a fait pour vous, et vous l'avez reçu volontiers et applaudissant.
L'ouvrier, dit-il, l'a fait, et ce n'est pas Dieu Ici, le Prophète se moque la stupidité du peuple; et il y a bien d'autres lieux semblables, qui se produisent partout, surtout chez les prophètes, dans lesquels Dieu réprouve cette folie d'avoir recours à des modes de culte si absurdes. Car qu'y a-t-il de plus contraire à la raison que de se prosterner devant un morceau de bois mort ou devant une expiation, et d'en chercher le salut? Les incroyants revêtent en effet leurs apparences et disent qu'ils cherchent Dieu dans le ciel et, parce que les idoles et les images sont des types de Dieu, qu'ils viennent à lui par eux; mais pourtant ce qu'ils font paraît évident. Ces prétentions sont alors tout à fait vaines, car on voit ouvertement leur stupidité, quand ils plient ainsi les genoux devant un bois ou une pierre. D'où le prophète ici s'élève contre cette stupidité insensée, parce que l'homme a fait l'idole. «Un mortel peut-il faire un dieu? Vous attribuez certainement la divinité au veau; est-ce au pouvoir de l'ouvrier? L'homme ne s'est pas donné la vie et ne peut pas un instant conserver cette vie qu'il a obtenue au plaisir d'un autre; comment alors peut-il faire un dieu à partir de bois ou de pierre? Quelle sorte de folie est-ce?
Il ajoute ensuite, Ce n'est pas Dieu, car en fragments sera le veau de Samarie Le Prophète montre ici à partir de l'événement, comment il n'y avait pas de pouvoir ou pas de divinité chez le mollet, car il devait être réduit en fragments. L'événement montrerait alors longuement à quel point les Israélites jouaient à la folie, lorsqu'ils se formaient un veau, pour être comme le symbole de la présence divine. Nous voyons maintenant ce que le Prophète veut dire: car il exalte le péché d'Israël, parce qu'ils n'avaient pas été incités par d'autres à s'éloigner de l'adoration pure et authentique de Dieu, mais ils avaient été leurs propres séducteurs. Tel est le sens. Ça suit -