Commentaire Biblique de Jean Calvin
Psaume 105:11
11. En disant, je vais te donner le pays de Canaan Comme ce n'était qu'un petit partie des bénédictions offertes aux pères, le prophète semble à première vue trop pour limiter l'alliance de Dieu, qui s'étendait même à l'espérance d'un héritage éternel. Mais il l'a considéré comme assez pour montrer, par la figure synecdochée, qu'une partie de ce que Dieu avait promis aux pères avait reçu son accomplissement complet. Sa dérive est de laisser entendre qu'ils ne possédaient pas le pays de Canaan par un autre droit que parce que c'était l'héritage légitime d'Abraham selon l'alliance que Dieu avait conclue avec lui. Si l'homme montre le sérieux promis d'un contrat, il ne viole pas le contrat. Lorsque, par conséquent, le prophète prouve par un symbole visible que Dieu n'a pas conclu d'alliance avec ses serviteurs en vain, et qu'il n'a pas déçu leur espérance, il n'enlève ni n'abolit les autres bénédictions qui y sont incluses. Non, plutôt, quand les Israélites apprirent qu'ils possédaient le pays de Canaan par droit d'héritage, parce qu'ils étaient le peuple élu de Dieu, il leur incomba de regarder au-delà de cela et d'avoir une vision globale de tous les privilèges par lesquels il avait garantis de les distinguer. Par conséquent, il est à noter que lorsqu'Il remplit en partie ses promesses envers nous, nous sommes bas et ingrats si cette expérience ne conduit pas à la confirmation de notre foi. Chaque fois qu'il se montre père envers nous, il scelle sans aucun doute vraiment dans nos cœurs la puissance et l'efficacité de sa parole. Mais si le pays de Canaan aurait dû conduire les enfants d'Israël dans leurs contemplations au ciel, puisqu'ils savaient qu'ils y avaient été amenés à cause de l'alliance que Dieu avait faite avec eux, la considération qu'Il nous a accordée son Christ, «en qui toutes les promesses sont oui et amen» (2 Corinthiens 1:20) devrait avoir beaucoup plus de poids auprès de nous. Quand il est dit, Je te donnerai la ligne de mesure de Ton héritage, le changement du nombre indique que Dieu a fait une alliance avec tout le peuple en général , bien qu'il ait prononcé les mots seulement à quelques individus; comme nous l'avons vu un peu auparavant, c'était un décret ou une loi éternelle. Les saints patriarches étaient les premières et les principales personnes entre les mains desquelles la promesse était faite; mais ils n'embrassaient pas la grâce qui leur était offerte comme ce qui n'appartenait qu'à eux-mêmes, mais comme ce dont leur postérité en commun avec eux devait se partager.