37. Et ils ont sacrifié Le prophète mentionne ici une espèce de superstition qui démontre la terrible cécité des gens; ils n'hésitent pas à sacrifier leurs fils et leurs filles aux démons. (269) En appliquant une désignation aussi abominable au péché du peuple, il entend l'exposer dans des couleurs plus odieuses. De là, nous apprenons que le zèle inconsidéré est un prétexte fragile en faveur de tout acte de dévotion. Car à quel point les Juifs ont été sous l'influence d'un zèle ardent, à tel point le prophète les convainc d'être coupables d'une plus grande méchanceté; parce que leur folie les entraînait à un tel degré d'enthousiasme, qu'ils n'épargnaient même pas leur propre progéniture. Si les bonnes intentions étaient méritoires, comme le supposent les idolâtres, alors en effet, abandonner toute affection naturelle en sacrifiant leurs propres enfants était un acte qui méritait les plus grands éloges. Mais quand les hommes agissent sous l'impulsion de leur propre humeur capricieuse, plus ils s'occupent d'actes de culte extérieur, plus ils augmentent leur culpabilité. Car quelle différence y avait-il entre Abraham et ces personnes dont le prophète fait allusion, mais que le premier, sous l'influence de la foi, était prêt à offrir son fils, tandis que le second, emporté par l'impulsion d'un zèle intempéré, jetait de toute affection naturelle, et imprégné leurs mains du sang de leur propre progéniture.

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