Commentaire Biblique de Jean Calvin
Psaume 119:156
156. Ô Jéhovah! tes tendres miséricordes sont nombreuses; comme s'il avait dit qu'aucun contrevenant n'est en sécurité sauf ceux qui se livrent à la miséricorde divine. Plus loin, pour s’encourager à approcher Dieu avec la plus grande confiance, il dit non seulement que Dieu est miséricordieux, mais il magnifie et exalte puissamment sa compassion. De cela, nous en déduisons qu'il était si content d'eux, qu'il ne recherchait aucune aide de ses propres mérites. Il est cependant à noter en même temps que le Prophète était loin d'être légèrement troublé par de nombreuses tentations, puisqu'il était contraint de leur opposer cette vaste abondance de miséricorde. Le fait de lire grand ou beaucoup La prière qui suit, Rends-moi vite selon tes jugements, J'explique comme faisant référence aux promesses. Le mot d'origine pour jugement est traduit d'une manière ou personnalisé; mais j'ai déjà montré plus haut qu'une telle traduction est moins adaptée que l'autre. Le Prophète confirme alors à nouveau la vérité, que la vie ne peut être espérée ou demandée à Dieu, à moins que l'espérance ne soit produite par sa parole; et il répète souvent cette vérité, parce que c'est une dont nous oublions à merveille. Mais pour nous approprier hardiment toute la grâce que Dieu promet à ses serviteurs, que la doctrine des grandes et multiples tendres miséricordes de Dieu soit toujours présente à nos pensées. Si nous imaginons que Dieu fait ses promesses parce qu'il est obligé de le faire, ou parce que nous l'avons mérité, le doute ou la méfiance voleront dans nos esprits, ce qui fermera la porte à nos prières. Mais si nous sommes bien persuadés que la seule cause par laquelle Dieu est poussé à nous promettre le salut est la miséricorde inhérente à sa propre nature, nous l'approcherons sans hésitation ni doute, car il s'est lié à nous de son propre chef.