Commentaire Biblique de Jean Calvin
Psaume 119:26
26. J'ai déclaré mes voies. Dans la première partie de ce verset, il affirme qu'il avait prié sincèrement et n'avait pas imité les orgueilleux, qui, se fiant à leur propre sagesse, force et opulence, ne font pas de Dieu leur refuge. On dit que cet homme déclare ses voies à Dieu, qui ne prétend ni tenter ni entreprendre quoi que ce soit sans son aide et, dépendant entièrement de sa providence, s'engage tous ses plans à son plaisir souverain, et centre toutes ses affections en lui; faire tout cela honnêtement, et non comme les hypocrites, qui professent une chose avec leurs lèvres et en cachent une autre dans leur cœur. Il ajoute que il a été entendu, ce qui était d'une grande importance pour lui faire chérir un bon espoir pour l'avenir.
Dans la deuxième partie du verset, il déclare solennellement qu'il n'a rien de plus cher que l'acquisition d'une véritable compréhension de la loi. Il n'y en a pas quelques-uns qui font connaître leurs désirs à Dieu, mais alors ils voudraient qu'il cède à leurs passions extravagantes. Et, par conséquent, le prophète affirme qu’il ne désire rien de plus que de être bien instruit dans les statuts de Dieu. Cette déclaration est renforcée par le verset suivant, dans lequel il demande une fois de plus que la connaissance de ceux-ci lui soit communiquée. Dans les deux passages, il doit être soigneusement observé, qu'avec la loi de Dieu qui nous est présentée, nous ne tirerons que peu d'avantages de la simple lecture, si nous n'avons pas son Esprit comme enseignant interne.
Certains exposants auront le mot que j'ai traduit, Je méditerai, être, Je supplierai ou argumenterai, et donc le terme hébreu שוח, shuach, se réfère à la fois aux mots et aux pensées. Ce dernier sens est le plus conforme à la portée du passage. Je prends l’importance des paroles du prophète comme suit: - Afin que je puisse méditer sur vos merveilles, faites-moi comprendre vos commandements. Nous n'aurons aucun goût pour la loi de Dieu tant qu'il n'aura pas sanctifié nos esprits et les rendra susceptibles de goûter à la sagesse céleste. Et de cette indifférence jaillit l'indifférence, si bien que c'est une chose douloureuse pour le monde de porter une attention respectueuse à la loi de Dieu, n'ayant aucune saveur pour l'admirable sagesse qu'elle contient. Le prophète prie donc avec beaucoup de convenance pour que cette voie lui soit ouverte par le don de la connaissance. De ces paroles, nous sommes instruits que, proportionnellement à l'esprit de connaissance qui nous est donné, notre respect de la loi de Dieu et notre plaisir à méditer sur elle doivent augmenter.