Commentaire Biblique de Jean Calvin
Psaume 119:41
41. Que ta miséricorde vienne à moi Il ne fait aucun doute que, en mentionnant la miséricorde de Dieu d'abord, et ensuite son salut, le psalmiste, selon le naturel ordre, met la cause avant l'effet. En adoptant cet arrangement, il reconnaît qu'il n'y a de salut pour lui que dans la pure miséricorde de Dieu. Et s'il désire un salut gracieux, il compte en même temps sur la promesse, comme nous l'avons déjà vu ailleurs.
Dans le deuxième verset, il se vante d'avoir la meilleure défense contre les calomnies de ses ennemis, résultant de sa confiance en la parole de Dieu. Nous pouvons résoudre le futur en une humeur optative, comme beaucoup le font: O Seigneur, puisque J'ai confiance en ta parole, accorde que ma bouche avec toute audace puisse repoussez les calomnies qu'ils profèrent contre moi, et ne me laissez pas taire quand ils me chargent de reproches immérités. Quelle que soit la signification que nous adoptons, on nous apprend qu'il y aura toujours de mauvais orateurs, qui ne cesseront de diffamer les enfants de Dieu, bien qu'ils ne méritent absolument pas un tel traitement. Il est quelque peu douteux à quel genre particulier de reproche il se réfère; car les impies non seulement couvrent les enfants de Dieu d'ignominie, mais font aussi de leur foi le sujet du ridicule. Je préfère l'interprétation suivante, car elle s'accorde le mieux avec le contexte, et David place ici sa confiance en Dieu en opposition à leur dérision. «J'aurai quelque chose à répondre aux viles moqueries des ennemis qui me blessent sans cause, en ce que Dieu ne déçoit jamais ceux qui placent leur confiance en lui. Si quelqu'un est enclin à considérer le passage comme englobant les deux sens, je ne lui fais aucune objection. D'ailleurs, il ne dit pas simplement qu'il avait confiance en Dieu, mais qu'il avait également confiance en sa parole, qui est le fondement de sa confiance. Nous devons veiller attentivement à la correspondance et à la relation mutuelle entre le terme mot, dans la première partie du verset, et celui dans l'autre. Si Dieu, par sa Parole, ne nous fournissait pas un autre mot pour notre défense, nous serions aussitôt accablés de l'insolence de nos ennemis. Si donc nous voulons être à l'épreuve des attaques du monde, le commencement et le fondement de notre magnanimité nous sont ici indiqués, - notre confiance dans la parole de Dieu, gardée par laquelle, l'Esprit de Dieu nous appelle hardiment à méprise les blasphèmes virulents des impies. Et pour nous qualifier pour repousser de tels blasphèmes, il relie la parole d'espoir à la parole de confession.