Commentaire Biblique de Jean Calvin
Psaume 120:6
6. Mon âme (58) a longtemps habité avec celui qui hait la paix. Le psalmiste montre maintenant, sans figure, et, pour ainsi dire, montre du doigt ceux (59) qu'il avait avant indirectement délimitées par les termes Mesech et kedar, à savoir, les perfides Israélites, qui avait dégénéré des saints pères, et qui portaient plutôt le masque des Israélites que ne l'étaient la vraie semence d'Israël. (60) Il les appelle haineux de la paix, (61) parce qu'ils se sont volontairement, et avec une méchanceté délibérée, se sont mis à faire la guerre aux bons et aux innocents. Dans le même but, il ajoute aussitôt après, que son cœur était fortement enclin à rechercher la paix, ou plutôt, qu'il y était entièrement dévoué et avait essayé tous les moyens pour gagner leur faveur, mais que la cruauté implacable de leur la disposition les poussait invariablement à lui faire du mal. Quand il dit, Je suis tranquille, c'est une expression brusque, mais pas obscure, ce qui implique qu'il ne leur a pas fait de tort ou de mal qui pourrait donner lieu à leur haine y ayant toujours été la paix de sa part. Il va même plus loin en affirmant que lorsqu'il les vit enflammés de ressentiment contre lui, il finit par les apaiser et les amener à une bonne entente; pour parler, équivaut ici à offrir des conditions de paix dans un esprit amiable, ou à traiter de la réconciliation. De cela, il est encore plus évident, à quel point la fierté des ennemis de David était sauvage et brutale, puisqu'ils dédaignaient même de parler avec lui - de parler avec un homme qui avait bien mérité de leurs mains, et qui ne les avait jamais blessés à aucun égard. . Son exemple nous apprend qu'il ne suffit pas que les fidèles s'abstiennent de faire du mal aux autres: ils doivent d'ailleurs étudier pour les séduire par la douceur et les plier à la bonne volonté. Si leur modération et leur gentillesse sont rejetées, laissez-les attendre avec patience, jusqu'à ce que Dieu se montre enfin du ciel comme leur protecteur. Souvenons-nous cependant que si Dieu n'étend pas immédiatement la main en notre faveur, il est de notre devoir de supporter la fatigue occasionnée par le retard, comme David, que nous trouvons dans ce psaume en train de rendre grâce à Dieu pour sa délivrance. , tandis que, en même temps, comme épuisé de la lassitude de l'attendre, il déplore la longue oppression à laquelle il avait été soumis par ses ennemis.