1. Ô Jéhovah! Mon cœur n’a pas été exalté David avait été mis à la tête du peuple de Dieu, et afin de prouver qu’il était leur prince légitime, ayant droit à l’allégeance des fidèles, il désire montrer qu’il n'avait pas été influencé, en quoi que ce soit qu'il avait tenté, par l'ambition ou l'orgueil, mais s'était soumis avec un esprit calme et humble à la disposition divine. En cela, il nous enseigne une leçon très utile, et par laquelle nous devrions être gouvernés dans la vie - se contenter du sort que Dieu a marqué pour nous, considérer ce à quoi il nous appelle et ne pas viser à façonner notre propre sort, d'être modéré dans nos désirs, d'éviter de s'engager dans des entreprises téméraires, et de nous enfermer joyeusement dans notre propre sphère, au lieu d'essayer de grandes choses. Il nie que son cœur ait été soulevé, car c'est la véritable cause de toute imprudence et présomption injustifiées dans la conduite. L'orgueil n'est-il pas ce qui conduit les hommes, sous l'instigation de leurs passions, à oser de telles envolées présomptueuses, à se dépêcher imprudemment dans leur course et à jeter le monde entier dans la confusion? Si cette hauteur d'esprit était maîtrisée, la conséquence serait que tous les hommes étudieraient la modération de conduite. Ses yeux n'étaient pas levés; il n'y avait aucun symptôme de fierté dans ses regards ou ses gestes, comme ailleurs (Psaume 18:28) nous trouvons les regards fiers condamnés. Quelque chose de plus, cependant, peut être envisagé: que tout en mettant une retenue sur les élévations de l'ambition dans son cœur, il a veillé à ce que ses yeux ne prêtent pas leur assistance au cœur dans des aspirations avides de grandeur. Tous les sens, en somme, ainsi que son cœur, étaient soumis aux contraintes de l'humilité. En niant que il est entré, ou connaissait de très bonnes choses, il doit être censé se référer à la disposition ou au tempérament de son âme. Car, occuper comme il l'a fait la fonction de prophète, être investi d'une dignité royale, non, s'asseoir sur le trône sacré du Fils unique de Dieu, sans parler des autres distinctions dont il était honoré au-dessus de la généralité des hommes, étaient de grandes choses. Mais l'expression était applicable, dans la mesure où il se bornait strictement à l'unique objet d'être au service de Dieu et de l'Église. Si quelqu'un était encore enclin à insister indûment sur le mot employé ici, j'observerais que les mots de ou au-dessus de moi, à la fin du verset, doivent être considérés comme liés à ce que David dit ici des grandes choses, ainsi que des choses tais-toi, ou caché, afin que nous puissions lire que je n'ai pas marché dans les grandes choses qui sont au-dessus moi. La question n'était donc pas de savoir si le sort de David était méchant ou exalté; il suffit qu'il ait pris soin de ne pas dépasser les limites propres de sa vocation. Il ne se croyait pas libre de faire un pas à moins d'y être appelé par Dieu.

Sa soumission en pareille matière contraste avec la présomption de ceux qui, sans aucun appel de Dieu, se précipitent dans des entreprises injustifiées et s'impliquent dans des devoirs qui appartiennent proprement aux autres. Tant que nous recevons un appel clair de Dieu, on ne peut pas dire que les choses nous sont fermées ou cachées, ou trop grandes pour nous, pourvu que nous soyons prêts à toute obéissance; et, d'un autre côté, ceux qui se livrent à l'influence de l'ambition se perdront bientôt dans un labyrinthe de perplexité. Nous voyons comment Dieu confond les entreprises fières et vantées des enfants de ce monde. Ils courent tout le cours de leur folle carrière, ils retournent la terre à leur gré et mettent la main dans tous les sens; ils sont remplis de complaisance à la pensée de leurs propres talents et de leur industrie, et, dans un moment où tous leurs plans ont été entièrement formés, ils sont entièrement renversés, parce qu'il n'y a pas de solidité en eux. Il y a deux formes différentes que prend la présomption de ceux qui ne se soumettent pas à être d'humbles disciples de Dieu, mais doivent nécessairement courir avant lui. Certains se précipitent avec une précipitation imprudente et semblent vouloir construire vers les cieux; d'autres ne montrent pas si ouvertement la démesure de leurs désirs, sont plus lents dans leurs mouvements et calculent prudemment sur l'avenir, et pourtant leur présomption n'apparaît pas moins du fait même que, avec une surveillance totale de Dieu, comme si le ciel et la terre leur était soumise, ils adoptent leur décret sur ce qu'ils doivent faire dix ou vingt ans plus tard. Ceux-ci construisent, pour ainsi dire, dans la mer profonde. Mais il ne reviendra jamais à la surface, quelle que soit la durée de leur vie; tandis que ceux qui, comme David, se soumettent à Dieu, restant dans leur propre sphère, modérés dans leurs désirs, jouiront d'une vie de tranquillité et d'assurance.

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