Commentaire Biblique de Jean Calvin
Psaume 17:4
4. Quant aux œuvres des hommes, par la parole de tes lèvres. Les interprètes expliquent ce verset dans différents sens. Certains pensent que la lettre ב, beth, qui signifie communément en ou par , est pris pour contre, le rendre ainsi: Comme pour les travaux d'hommes qu'ils pratiquent contre ta parole. Mais j'incline plutôt à l'opinion des autres qui considèrent qu'il est ici recommandé un juste jugement des actions des hommes qui est formé selon la règle de la parole de Dieu. Il y a des personnes astucieuses et ingénieuses qui marquent soigneusement les œuvres des hommes, mais elles ne les jugent pas selon la parole de Dieu. Ce que nous avons encore dit ne nous donne cependant pas pleinement le sens du passage. Nous devons encore considérer ce que le psalmiste veut dire quand il parle des des chemins du destructeur. (349) Certains pensent qu'il se réfère aux hommes de sa propre entreprise, qui, s'il ne les avait pas retenus, auraient se précipita instantanément comme des voleurs pour commettre la déprédation; comme étant réduits à la plus grande détresse, et ne voyant aucune perspective de changement pour le mieux dans leurs affaires, ils sont devenus audacieux par désespoir; et nous savons à quel point il est nécessaire de pousser les hommes à avancer dans n'importe quel cours. Mais cette exposition me semble forcée, et donc je renvoie plutôt les paroles à ses ennemis. Plus loin, il y a une diversité d'opinions parmi les interprètes en ce qui concerne la signification du mot regardé ou observé. Certains le comprennent en ce sens, que David avait fait son devoir en s'opposant vigoureusement aux hommes scandaleux et à ceux qui étaient méchamment engagés dans le travail de troubler le repos et la tranquillité de leurs semblables. (350) D'autres le comprennent ainsi, qu'il a pris soin de faire la distinction entre le bien et le mal, ou le bien et le mal, afin de ne pas être corrompu par de mauvais exemples, (351) mais évitez-les et, au contraire, pratiquez les choses qu'il considérait être agréables à la parole de Dieu. Mais David, je n'en doute pas, avait un sens différent et avait l'intention de déclarer que, bien que des hommes méchants et méchants l'aient provoqué au mal, il avait néanmoins toujours été retenu par la parole de Dieu, de sorte qu'il se gardait d'exercer violence et infliger des blessures, ou de rendre le mal pour le mal. (352) Il nous dit donc que, quelles qu'aient pu être les œuvres des hommes, il avait toujours été si dévoué à la parole de Dieu, et ainsi accroché, en quelque sorte, sur sa bouche, il ne pouvait songer à se permettre, provoqué par les blessures que ses ennemis lui infligeaient, d'agir envers eux comme ils agissaient envers lui. Nous savons à quel point la tentation est sévère et difficile à surmonter de ne pas tenir compte de la manière dont les hommes se comportent envers nous et de ne considérer que ce que Dieu nous interdit ou nous commande. Même ceux qui sont naturellement enclins à la douceur et à l’humanité, (353) qui désirent faire du bien à tous les hommes et ne veulent blesser personne, chaque fois qu’ils sont provoqués, éclata d'une humeur vengeresse, emportée par une impétuosité aveugle; surtout quand nous voyons le droit et l'équité renversés, la confusion nous aveugle tellement que nous commençons à hurler avec les loups. Si donc nous aurions une bonne règle pour nous gouverner nous-mêmes, lorsque nos ennemis, par leurs actions malicieuses, nous poussent à les traiter de la même manière, apprenons, à l'exemple de David, à méditer la parole de Dieu. , et de garder les yeux fixés dessus. Par ce moyen, nos esprits seront préservés de ne jamais être aveuglés, et nous éviterons toujours les chemins de la méchanceté, voyant que Dieu non seulement maintiendra nos affections sous la contrainte par ses commandements, mais les entraînera également à la patience par ses promesses. Il nous empêche de faire du mal à nos voisins, (354) non seulement en nous interdisant, mais en déclarant, en même temps, qu'il prendra dans son de sa propre main l'exécution de la vengeance sur ceux qui nous blessent, (355) il nous exhorte à "céder la place à la colère" (Romains 12:19.)