18. Regardez mon affliction. En répétant si fréquemment ces plaintes, il montre clairement que les calamités dont il a été assailli n'étaient pas des maux légers et insignifiants. Et cela doit être soigneusement marqué par nous, de sorte que lorsque les épreuves et les afflictions nous auront été mesurées de la même manière, nous puissions être capables d'élever nos âmes vers Dieu dans la prière; car le Saint-Esprit a mis devant nous cette représentation, afin que notre esprit ne puisse pas nous décevoir sous la multitude ou le poids des afflictions. Mais afin d'obtenir un allégement de ces misères, David prie à nouveau pour que ses péchés soient pardonnés, rappelant à son souvenir ce qu'il avait déjà déclaré, qu'il ne pouvait pas s'attendre à jouir de la faveur divine, à moins d'avoir d'abord été réconcilié avec Dieu par recevoir une grâce gratuite. Et, en effet, ils sont très insensibles qui, satisfaits de la délivrance de l'affliction corporelle, ne recherchent pas les maux de leur propre cœur, c'est-à-dire leurs péchés, mais autant qu'en eux réside plutôt le désir de les faire enterrer dans oubli. Pour trouver un remède à ses soucis et à ses peines, David commence par implorer la rémission de ses péchés, car, tant que Dieu est en colère contre nous, il faut nécessairement que toutes nos affaires se terminent mal; et il a toujours juste motif de mécontentement contre nous tant que nos péchés continuent, c'est-à-dire jusqu'à ce qu'il les pardonne. (565) Et bien que le Seigneur ait plusieurs fins en vue en amenant son peuple sous la croix, nous devons cependant tenir fermement le principe selon lequel aussi souvent que Dieu nous afflige, nous sommes appelés à examiner notre propre cœur et à chercher humblement la réconciliation avec lui.

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