2. Écoutez la voix de mes prières lorsque je crie vers toi. Cette répétition est le signe d'un cœur angoissé. L'ardeur et la véhémence de David dans la prière sont également suggérées par le nom signifiant voix, et le verbe signifiant pleurer. Il veut dire qu'il était tellement frappé d'angoisse et de peur, qu'il n'a pas prié froidement, mais d'un désir ardent et véhément, comme ceux qui, sous la pression du chagrin, crient avec véhémence. Dans la deuxième clause du verset, par synecdoche, la chose signifiée est indiquée par le signe. C'est une pratique courante à tous les âges pour les hommes de lever la main dans la prière. La nature a extorqué ce geste même aux idolâtres païens, pour montrer par un signe visible que leur esprit était dirigé vers Dieu seul. La plupart, il est vrai, satisfaits de cette cérémonie, ne s'occupent en rien de leurs propres inventions; mais l'élévation même des mains, quand il n'y a pas d'hypocrisie et de tromperie, est une aide à la prière pieuse et zélée. David, cependant, ne dit pas ici qu'il a levé les mains vers le ciel, mais au sanctuaire, que, aidé par son aide, il pourrait monter le plus facilement au ciel. Il n'était pas si grossier, ou si superstitieusement lié au sanctuaire extérieur, pour ne pas savoir que Dieu doit être recherché spirituellement, et que les hommes ne s'approchent alors de lui que lorsque, quittant le monde, ils pénètrent par la foi vers la gloire céleste. Mais se souvenant qu'il était un homme, il ne négligerait pas cette aide apportée à son infirmité. Le sanctuaire étant le gage ou le signe de l’alliance de Dieu, David y vit la présence de la grâce promise de Dieu, comme si elle avait été représentée dans un miroir; de même que les fidèles maintenant, s’ils veulent avoir le sentiment de la proximité de Dieu avec eux, doivent immédiatement diriger leur foi vers le Christ, qui est descendu vers nous dans son incarnation, afin qu’il nous élève vers le Père. Comprenons donc que David s’est accroché au sanctuaire sans autre point de vue que celui que, grâce à la promesse de Dieu, il pouvait s'élever au-dessus des éléments du monde, qu’il utilisait cependant selon la nomination de la Loi. Le mot hébreu דביר, debir, que nous avons rendu sanctuaire, (594) signifie la pièce intérieure du tabernacle ou du temple, ou le lieu le plus saint, où l'arche de l'alliance était contenue, et c'est ainsi appelé des réponses ou des oracles que Dieu a donné de là, pour témoigner à son peuple la présence de sa faveur parmi eux.

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