12. Heureux les gens dont le Dieu est Jéhovah. Ce verset s'accorde parfaitement avec le précédent, car il ne nous serait guère utile d'observer ce qui est dit de la stabilité du conseil de Dieu si ce conseil ne se référait pas à nous. Le prophète, donc, en proclamant qu'ils sont bénis que Dieu reçoit sous sa protection, nous rappelle que le conseil qu'il venait de mentionner n'est pas un secret qui reste toujours caché en Dieu, mais qui se manifeste dans l'existence et la protection de l'Église. , et puisse-t-il y être vu. Ainsi, nous voyons que ce ne sont pas ceux qui spéculent froidement sur la puissance de Dieu, mais ceux qui seuls l'appliquent à leur propre bénéfice présent, qui reconnaissent à juste titre Dieu comme le gouverneur du monde. De plus, lorsque le psalmiste met toute notre béatitude en ceci, que Jéhovah est notre Dieu, en touchant à la source de l'amour divin envers nous, il comprend, en un mot, tout ce que l'on désire pour rendre la vie heureuse. Car quand Dieu daignera entreprendre le soin de notre salut, nous chérir sous ses ailes, subvenir à nos besoins, nous aider dans tous nos dangers, tout cela dépend de notre adoption par lui. Mais de peur que l'on ne pense que les hommes obtiennent un si grand bien par leurs propres efforts et leur industrie, David nous enseigne expressément que cela procède de la source de l'amour gracieux et électoral de Dieu que nous sommes considérés comme le peuple de Dieu. Il est en effet vrai que, dans la personne d'Adam, les hommes ont d'abord été créés dans le but même d'être les fils de Dieu; mais l'éloignement qui a suivi le péché nous a privés de cette grande bénédiction. Tant que Dieu ne nous adopte pas librement, nous sommes tous par nature misérables, et nous n'avons pas d'autre accès ou moyen d'atteindre le bonheur que celui-ci, que Dieu, de son bon plaisir, devrait nous choisir nous qui sommes tout à fait indignes. Il semble, en conséquence, à quel point ils corrompent bêtement ce passage, qui transfèrent aux hommes ce que le prophète attribue ici à Dieu, comme si les hommes choisiraient Dieu pour leur héritage. Je reconnais, en effet, que c'est par la foi que nous distinguons le vrai Dieu des idoles; mais ce principe doit toujours être tenu ferme, que nous n'avons aucun intérêt pour lui à moins qu'il ne nous en empêche par sa grâce.

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