Encore une fois, quand il est affirmé que Dieu, en temps de famine et de disette, a des remèdes prêts à préserver la vie des pieux, on nous apprend que les fidèles ne rendent l'honneur à sa providence que lorsqu'ils ne laissent pas leur cœur se décourager. dans la plus extrême indigence; mais, au contraire, élèvent leurs espérances même de la tombe. Dieu souffre souvent que ses serviteurs aient faim pendant un certain temps pour pouvoir ensuite les rassasier, et il les surprend des ténèbres de la mort afin de les ramener ensuite à la lumière de la vie. Oui, nous ne commençons à placer notre confiance fermement en lui que lorsque la mort vient se présenter sous nos yeux; car, jusqu'à ce que nous ayons connu par expérience la vanité des aides du monde, nos affections continuent de s'enchevêtrer et de s'y marier. Le psalmiste caractérise les croyants par deux marques, qui comprennent toute la perfection de notre vie. Le premier est que nous servons le Seigneur avec respect; et la seconde, que nous dépendons de sa grâce. Les hypocrites peuvent se vanter bruyamment de leur foi, mais ils n'ont jamais goûté même un peu de la bonté divine, de manière à être amenés à se tourner vers lui pour ce dont ils ont besoin. Au contraire, lorsque les fidèles se donnent de tout leur cœur au service et à la crainte de Dieu, cette affection naît de la foi; ou plutôt la partie principale du juste culte, que les fidèles rendent à Dieu, consiste en ceci qu'ils dépendent de sa miséricorde.

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