2. Louez Jéhovah sur la harpe. Il est évident que le psalmiste exprime ici l'affection véhémente et ardente que les fidèles doivent avoir à louer Dieu, quand il enjoint aux instruments de musique d'être employés à cet effet. Il n’aurait rien omis par les croyants qui tend à animer les esprits et les sentiments des hommes en chantant les louanges de Dieu. Le nom de Dieu, sans doute, ne peut, à proprement parler, être célébré que par la voix articulée; mais ce n'est pas sans raison que David y ajoute ces aides par lesquelles les croyants avaient l'habitude de se stimuler davantage à cet exercice; d'autant plus qu'il parlait au peuple ancien de Dieu. Il y a une distinction, cependant, à observer ici, que nous ne pouvons pas sans discernement considérer comme applicable à nous-mêmes, tout ce qui était autrefois enjoint aux Juifs. Je ne doute pas que jouer des cymbales, toucher la harpe et la viole, et tout ce genre de musique, si souvent mentionné dans les Psaumes, faisait partie de l'éducation; c'est-à-dire l'instruction puérile de la loi: je parle du service déclaré du temple. Car même maintenant, si les croyants choisissent de se réjouir avec des instruments de musique, ils devraient, je pense, se donner pour objectif de ne pas dissiper leur gaieté des louanges de Dieu. Mais lorsqu'ils fréquentent leurs assemblées sacrées, les instruments de musique pour célébrer les louanges de Dieu ne conviendraient pas plus que la combustion de l'encens, l'allumage des lampes et la restauration des autres ombres de la loi. Les papistes ont donc bêtement emprunté ceci, ainsi que beaucoup d'autres choses, aux Juifs. Les hommes qui aiment la splendeur extérieure peuvent se réjouir de ce bruit; mais la simplicité que Dieu nous recommande par l'apôtre lui est bien plus agréable. Paul nous permet de bénir Dieu dans l'assemblée publique des saints uniquement dans une langue connue, (1 Corinthiens 14:16.) La voix de l'homme, bien que non comprise par la généralité, assurément excelle tous les instruments de musique inanimés; et pourtant nous voyons ce que St Paul détermine à propos du parler dans une langue inconnue. (672) Que dirons-nous alors du chant, qui ne remplit les oreilles que d'un son vide? Quelqu'un objecte-t-il que la musique est très utile pour éveiller l'esprit des hommes et émouvoir leur cœur? Ça m'appartient; mais nous devons toujours veiller à ce qu'aucune corruption ne s'introduise, qui pourrait à la fois souiller l'adoration pure de Dieu et entraîner les hommes dans la superstition. De plus, puisque le Saint-Esprit nous avertit expressément de ce danger par la bouche de Paul, aller au-delà de ce que nous sommes là justifié par lui n'est pas seulement, je dois le dire, un zèle déconseillé, mais une obstination méchante et perverse.

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