Commentaire Biblique de Jean Calvin
Psaume 34:15
15. Les yeux de Jéhovah sont sur les justes. Le meilleur support de notre patience est une ferme persuasion que Dieu nous regarde, et que selon que chaque homme persévère dans une voie de droiture et d'équité, il sera préservé en paix et en sécurité sous sa protection . Afin donc que les fidèles ne pensent pas qu'ils sont exposés au caprice du monde, alors qu'ils s'efforcent de se garder innocents, et qu'ils ne puissent pas, sous l'influence de cette peur, s'égarer du droit chemin. , David les exhorte à réfléchir à la providence de Dieu et à être sûrs qu'ils sont en sécurité sous ses ailes. Il dit alors que les yeux du Seigneur sont sur les justes, pour les préserver, afin que les bons et les simples puissent persévérer plus joyeusement dans leur intégrité. En même temps, il les encourage à la supplication et à la prière, si à tout moment le monde les persécute injustement. En disant que les oreilles du Seigneur sont ouvertes à leur cri, il enseigne que l'homme qui est persécuté sans raison et sans raison trouvera un remède prêt et approprié en toutes les afflictions, en invoquant Dieu comme son vengeur. D'autre part, il déclare que, bien que Dieu semble parfois cligner des yeux sur les méfaits des hommes, et semble les ignorer, parce qu'il ne leur inflige pas de punition immédiate, rien n'échappe à son inspection. Tandis que les méchants, dit-il, en raison de leur impunité s'endurcissent dans le péché, Dieu veille, afin qu'il puisse couper leur souvenir de la terre, (1 Pierre 5:10.) Il parle particulièrement de ce genre de châtiment, car les impies s'attendent non seulement à être heureux pendant toute leur vie, mais imaginent aussi qu'ils jouiront de l'immortalité en ce monde. Peter, dans sa première épître, (698) applique ce passage très judicieusement, dans le but d'apaiser nos peines et d'apaiser notre impatience, aussi souvent que l'orgueil et l'arrogance des méchants peut nous porter au-delà des limites dues. Rien n’est plus utile pour préserver notre modération que de dépendre de l’aide de Dieu, et d’avoir le témoignage d’une bonne conscience, de se fier à son jugement. Si l'on objecte, que les bons hommes éprouvent le contraire, qui, après avoir été longtemps affligés, ne trouvent enfin ni aide ni réconfort; Je réponds que l'aide que Dieu apporte aux justes n'est pas toujours manifestée, ni accordée dans la même mesure; et pourtant il atténue tellement leurs ennuis qu'il ne les abandonne jamais. D'ailleurs, même les meilleurs des hommes se privent souvent de l'aide de Dieu; car à peine une personne sur cent persévère dans une démarche d'intégrité telle qu'elle ne mérite pas, par sa faute, de se faire infliger quelque mal. Mais dès qu'ils tombent, de peur que le péché ne s'enracine en eux, Dieu les châtie et souvent les punit plus sévèrement que le réprouvé, qu'il épargne pour la destruction totale. (699) Et pourtant, même si beaucoup de choses peuvent sembler être mêlées et confuses dans le monde, les hommes bons découvriront que Dieu ne leur a pas promis de l'aide en vain contre la violence et les blessures des méchants.