4. Il médite l'iniquité sur son lit Ici, l'écrivain sacré montre que la méchanceté du l'homme impie est d'un caractère secret et très déterminé. Il arrive parfois que beaucoup, qui autrement ne sont pas disposés à la méchanceté, se trompent et tombent dans le péché, parce que l'occasion se présente tout d'un coup; mais David nous dit que les méchants, même lorsqu'ils sont retirés de la vue des hommes, et à la retraite, forment des plans de mal; et ainsi, bien qu'il ne leur soit présenté aucune tentation, ni le mauvais exemple d'autrui pour les y exciter, ils inventent de leur propre gré le mal et s'y pressent sans être poussés par rien d'autre. Puisqu'il décrit les réprouvés par cette marque distinctive de caractère, que ils inventent des méfaits sur leurs lits, les vrais croyants devraient apprendre de cela à s'exercer lorsqu'ils sont seuls à méditer une nature différente, et de faire de leur propre vie le sujet d'un examen, afin qu'ils puissent exclure toutes les mauvaises pensées de leur esprit. Le psalmiste se réfère ensuite à leur entêtement, déclarant qu'ils se sont placés d'une manière tordue et perverse; c'est-à-dire qu'ils s'endurcissent délibérément et volontairement à faire le mal. Enfin, il ajoute la raison pour laquelle ils ont fait cela: Ils n'aiment pas le mal Fermant volontairement les yeux, ils se précipitent dans leur course jusqu'à ce qu'ils se livrent spontanément les esclaves de méchanceté. Voyons maintenant brièvement le contraste entre les impies et le peuple de Dieu, contenu dans les versets précédents. Les premiers se trompent par la flatterie; les seconds exercent sur eux-mêmes un contrôle strict, et s'examinent avec un examen rigoureux: les premiers, lâchant les rênes, se précipitent tête baissée dans le mal; les seconds sont retenus par la crainte de Dieu: les premiers recouvrent ou déguisent leurs offenses par la sophistique, et transforment la lumière en ténèbres; les seconds reconnaissent volontiers leur culpabilité, et par une confession candide sont amenés à la repentance: les premiers rejettent tout jugement sain; les seconds désirent toujours se justifier en venant à la lumière du jour: les premiers sur leur lit inventent diverses manières de faire le mal; les seconds sont sèchement sur leurs gardes pour ne pas concevoir ou susciter en eux-mêmes un quelconque désir pécheur: les premiers se livrent à un mépris profond et fixe de Dieu; ces derniers chérissent volontiers un mécontentement constant de leurs péchés.

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