13 Laissez-moi tranquille, afin que je retrouve des forces. Littéralement, c'est, cessez de moi, et donc certains l'expliquent, Qu'il y ait un mur élevé entre nous, que votre la main peut ne pas m'atteindre. D'autres lisent, en supplément, le mot yeux; mais quant au sens, peu importe lequel des exposés doit être adopté, car le sens est le même, Que David supplie Dieu de lui accorder un peu de détente de ses ennuis, afin qu'il puisse reprendre des forces , ou, du moins, jouissez d'un court répit avant qu'il ne quitte ce monde. Ce verset de conclusion du psaume se rapporte à l'inquiétude et aux émotions pécheresses qu'il avait éprouvées selon la chair; car il semble en état de se plaindre de Dieu, de demander qu'on lui accorde au moins le temps de mourir, comme il est coutume de parler d'hommes qui sont gravement harcelés par leur affliction. J'avoue qu'il parle d'une manière convenable, en reconnaissant qu'il n'y a aucun espoir de retrouver la santé, jusqu'à ce que Dieu cesse de manifester son mécontentement; mais il se trompe en cela, en demandant un répit, juste pour avoir le temps de mourir. Nous pourrions, en effet, considérer la prière comme permise, en la comprenant dans ce sens: Seigneur, car il ne me sera plus possible d’endurer ton AVC mais je dois en effet périr misérablement, si vous continuez à m'affliger gravement, accordez-moi au moins un soulagement pour un peu de temps, afin que dans le calme et la paix je puisse remettre mon âme entre vos mains. Mais on peut aisément déduire, du langage qu'il emploie, que son esprit était si affecté de l'amertume de sa douleur qu'il ne pouvait présenter une prière pure et bien assaisonnée de la douceur de la foi; car il dit, avant de partir, et ne sois plus: une forme de discours qui indique le sentiment presque de désespoir. Non pas que David puisse considérer la mort comme l'anéantissement complet de l'homme, ou que, renonçant à tout espoir de son salut, il se résigne à la destruction; mais il emploie ce langage, parce qu'il avait été auparavant tellement déprimé à cause du chagrin, qu'il ne pouvait pas élever son cœur avec autant de gaieté qu'il lui convenait. C'est un mode d'expression que l'on retrouve plus d'une fois dans les plaintes de Job. Il est donc évident que, bien que David se soit efforcé avec soin de contenir les désirs de la chair, ceux-ci lui ont occasionné tant d'inquiétude et d'ennuis, qu'ils l'ont forcé à dépasser les limites appropriées dans sa douleur.

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