Commentaire Biblique de Jean Calvin
Psaume 68:34
34. Donner la force à Dieu sur Israël L'expression fait allusion à la phrase qui allait avant, et dans lequel Dieu a été dit d'envoyer une voix forte ou puissante. Non pas que nous puissions lui donner quoi que ce soit à proprement parler, mais, disposés à lui refuser cet honneur qui lui est dû, David se soumet à ce qu'il avait dit de son tonnerre d'une voix puissante, une injonction que nous devrions, sur notre part, soyez prêt à sonner ses louanges. Pour protéger les nations païennes contre ces fausses idées sur la religion auxquelles elles étaient habituées à se livrer, il les ramène à la doctrine de la Loi, dans laquelle Dieu s'était spécialement révélé, et laisse entendre que, s'ils ne se perdaient pas dans l'erreur , ils doivent avancer par pas nécessaires depuis la création et le gouvernement du monde, jusqu'à cette doctrine dans laquelle Dieu avait daigné faire une révélation familière de lui-même aux hommes. Il y a tellement de choses quand on parle de Dieu ici comme le Dieu d'Israël Mais il ne se satisfait pas de leur enjoindre de célébrer la puissance de Dieu avec des louanges de la voix. Il les exhorte à l'exercice de la foi, car en réalité nous ne pouvons pas mieux attribuer de la force à Dieu qu'en se reposant dans sa protection comme tout-suffisant. Ainsi, après avoir dit que sa force est dans les nuages; (62) il ajoute que il est terrible hors de ses lieux saints, par quoi on entend, qu'il exerce dans son temple un pouvoir suffisant pour confondre ses ennemis. Certains comprennent que le ciel et la terre sont les lieux saints prévus, mais cela ne correspond pas au contexte, car il est immédiatement ajouté que le Dieu d'Israël donnerait de la force à son peuple. Il est donc évident que le psalmiste parle de la protection par Dieu de son Église. Le pluriel est utilisé pour parler du sanctuaire, ici comme ailleurs, car le tabernacle était divisé en trois parties. Il pointe, en bref, l'arche de l'alliance, comme ce que le peuple croyant de Dieu devrait reconnaître comme un symbole de confiance, se souvenant de la promesse: «Je demeurerai au milieu de vous», et reposant ainsi avec sécurité sous les ailes de la protection divine, et invoquant avec confiance son nom. Tout droit qu’Israël pouvait avoir, à la différence des autres, de se fier à la tutelle de Dieu, reposait entièrement sur cette alliance de grâce libre par laquelle ils avaient été choisis pour être l’héritage particulier de Dieu. Souvenons-nous, cependant, que Dieu continue d'exercer en faveur de son Eglise encore ces terribles démonstrations de sa puissance dont parle le psalmiste.